Maux de dos : dans quels cas recourir à la chirurgie ?
Première cause de consultation et d’arrêt de travail, le mal de dos est souvent considéré comme le mal du siècle. Certains cas mènent parfois jusqu’à l’opération… De la lombalgie bénigne à des pathologies nécessitant l’opération, on vous dit tout !
Tout démarre au niveau de la colonne vertébrale. Axe principal du squelette humain, elle joue un rôle mécanique de soutien du corps tandis que dans le même temps elle assure la protection de la moelle épinière. Pour les maux de dos, il faut faire le distinguo entre les lombalgies bénignes (que nous connaissons tous au moins une fois), et des maux plus chroniques et installés.
Pour cela, il y a deux indicateurs principaux à considérer :
- la durée de la douleur et
- l’importance des troubles qu’elle occasionne.
Les douleurs qui ne perdurent pas dans le temps (moins de six semaines) et sans troubles neurologiques associés ne doivent pas inquiéter. En revanche des maux installés (au moins trois mois) et qui s’accompagnent de signes de gravité (comme une perte de force physique, des difficultés à la marche…) doivent alerter. Dès lors que les capacités fonctionnelles sont atteintes et que la qualité de vie professionnelle et personnelle du patient est altérée, il faut aller plus loin dans les examens.
Maux de dos, prévention et traitements
Pour les lombalgies communes/bénignes (sans lésions structurelles), la très grande majorité va se soulager grâce aux antalgiques et à certaines règles d’hygiène de vie. Par exemple, on conseillera aux patients de bouger un peu pour éviter les risques de contractures musculaires d’un corps qui reste trop longtemps au repos.
Pour les lombalgies chroniques, il est nécessaire en premier lieu de définir la cause du mal pour proposer la bonne option thérapeutique. Pour cela, un bilan d’imagerie va être nécessaire puisqu’il va permettre d’avoir une vision d’ensemble de la colonne vertébrale et de son contenu : la moelle épinière et les racines nerveuses. À partir de là, il est possible de définir anatomiquement l’origine de la douleur.
On va alors savoir si l’on est face à :
- une lombalgie discogénique (touchant les « disques » vertébraux), d’origine facettaire (touchant les articulations postérieures)
- ou encore s’il s’agit d’une lombalgie liée à des instabilités (défaut d’alignement entre les vertèbres ; on parle aussi de spondylolisthésis) ou à des défauts/déséquilibres de la colonne vertébrale (scoliose, cyphose).
Pour la prise en charge, les traitements conservateurs (médicaments, kinésithérapie, rééducation physique) sont toujours privilégiés au départ.
Pour autant, cela ne signifie pas que la chirurgie va s’imposer, le principe étant qu’elle doit rester le traitement de dernier recours
Quand l’acte chirurgical est inévitable…
Pour toutes les grandes familles de lombalgies chroniques installées évoquées, il y a potentiellement des solutions chirurgicales. Pour autant, cela ne signifie pas que la chirurgie va s’imposer, le principe étant qu’elle doit rester le traitement de dernier recours, après avoir testé les traitements conservateurs, sauf à ce qu’une situation d’urgence la rende prioritaire (une hernie discale avec paralysie d’un membre, par exemple).
L’intervention chirurgicale va aussi dépendre du degré d’avancement et de handicap occasionné par la pathologie. Pas la peine de s’affoler pour autant. Dans l’inconscient populaire, il y a en effet souvent une angoisse du risque de paralysie, plus ou moins, exprimée. Mais de façon générale, l’évolution des techniques a permis de faire régresser très nettement l’ensemble des risques chirurgicaux. Parmi les évolutions les plus pertinentes, l’avènement de l’imagerie préopératoire permet de vérifier pendant l’intervention que les matériels sont bien positionnés.
Schématiquement : en cas de chirurgie très localisée, on peut espérer le retour à une vie « normale » sans limitations particulières
Les chirurgies se sont affinées et modernisées. Aujourd’hui, elles permettent d’apporter des réponses adaptées et ciblées tout en étant moins invasives et plus efficientes pour de meilleures suites opératoires.
Quid du quotidien post-chirurgie?
La chirurgie va demander une réadaptation progressive. Pour autant, la plupart des opérés vont avoir un vrai bénéfice et pou- voir reprendre leurs activités sans recours médicamenteux. Les progrès en matière de rééducation sont également notables. Le fait, désormais, d’avoir accès à des techniques alternatives (mini-invasives, par voie antérieure – par le ventre -…) permet de se rétablir plus vite avec moins de douleurs post-opératoires.
Schématiquement : en cas de chirurgie très localisée, on peut espérer le retour à une vie « normale » sans limitations particulières. Bien sûr, selon la profession du patient, il faudra parfois prévoir une adaptation du poste de travail. En cas de chirurgie sur plusieurs niveaux vertébraux, le patient pourra se voir « limité » dans certains gestes, mais aura gagné en qualité de vie (pouvoir remonter en voiture, s’asseoir sans difficultés…).
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