Lombalgie : définition, symptômes, traitements
Première cause d’invalidité avant l’âge de 45 ans en France, la lombalgie est une pathologie très répandue. D’ailleurs, selon l’Assurance Maladie, le mal de dos représente un arrêt de travail sur cinq !
La lombalgie, qu’est-ce que c’est ?
On définit le terme médical lombalgie par des douleurs ressenties dans la région lombaire du dos. Très courante, cette affection touche donc les vertèbres du rachis lombaire et peut concerner tout le monde, à n’importe quel âge, bien qu’elle survienne plus fréquemment à l’adolescence et à l’âge adulte, vers 45 ans. La lombalgie se classe selon un seuil de douleur. Le lumbago, par exemple, également nommé « mal aux reins » ou « tour de reins » en raison de sa localisation, se est en fait une lombalgie dite aiguë ou subaiguë, et se manifeste par une douleur ressentie dans le bas du dos, qui pourra alors durer jusqu’à près de 4 semaines, voire persister pendant près de 3 mois, dans sa phase « subaiguë ». A ce stade, on parlera alors de douleur chronique.
Des lombalgies mécaniques et inflammatoires
On distingue de nombreuses causes à l’origine de l’affection. Tout dépend du type de lombalgie auquel le patient fait face. Les lombalgies inflammatoires, par exemple, se veulent spontanées et ne font pas suite à un mouvement particulier. Les symptômes se manifestent par une douleur nocturne qui survient souvent lors de la deuxième moitié de la nuit et même le matin, allant jusqu’à réveiller la personne qui en souffre et qui ressent alors une puissante raideur au niveau du rachis lombaire. Au contraire, les lombalgies mécaniques les plus fréquemment observées entraînent une douleur liée à un mouvement du fait d’une articulation utilisée le plus souvent la journée. Les changements de position durant la nuit ne constituent pas en soi un problème : la douleur, bien que présente, n’est pas assez intense pour provoquer un réveil du patient. En revanche, en étant généralement plus fortes en fin de journée, les douleurs peuvent considérablement retarder l’endormissement.
Au contraire, les lombalgies mécaniques les plus fréquemment observées entraînent une douleur liée à un mouvement du fait d’une articulation utilisée le plus souvent la journée
Différents types de lombalgie : la douleur pour point commun !
Parmi ces lombalgies mécaniques, on retrouve plusieurs sous-catégories et différents symptômes associés. Les lombalgies « à début brutal », c’est-à-dire celles qui surviennent spontanément provoquant de vives douleurs sont à assimiler à un lumbago ou à « tour de reins » pouvant être dû à un conflit disco-radiculaire, (un contact anormal entre une racine nerveuse de la moelle épinière et des disques de cartilage situés entre les vertèbres), à un tassement vertébral ou à un traumatisme. Il y a aussi ce que l’on appelle l’arthrose lombaire ou lombarthrose, qui est d’ailleurs la cause la plus courante de lombalgie chronique (douleur chronique). Elle peut être engendrée par une scoliose, une inflammation des disques intervertébraux (disques de cartilage entre les vertèbres) ou même par une fracture. Il existe également ce que l’on nomme des lombalgies statiques, liées elles à une hyperlordose, c’est-à-dire une courbure exagérée du bas du dos provoquant de vives douleurs.
Dans les cas de lombalgie non liées à une maladie, les patients guérissent en moins d’un mois dans 90% des cas
Des causes multiples
On parle également d’ostéoporose sénile, rencontrée plus souvent chez les femmes après la ménopause. Elle peut tirer sa cause de la sédentarité, de l’absence d’exposition à la lumière naturelle ou d’un régime manquant de calcium et de protéines. Une douleur dans le bas du dos (lombalgie) peut également être ressentie dans le cas d’un spondylolisthéis qui se traduit alors par le glissement d’une vertèbre en avant ou en arrière, par rapport à celle située juste en-dessous. Les vertèbres ne sont donc plus alignées. Cela peut faire suite à une arthrose interapophysaire postérieure ou à une lyse isthmique, qui est une fracture de la jonction entre les articulations supérieures et inférieures d’une vertèbre du dos. Seul un examen radiologique peut permettre d’établir le diagnostic exact.
Enfin, on parle aussi du syndrome du canal lombaire étroit qui se traduit par un rétrécissement de la cavité se trouvant dans les vertèbres de la région lombaire. Les racines nerveuses qui normalement circulent librement dans ce canal se retrouvent alors compressées provoquant dès lors des symptômes de douleurs. La survenue du syndrome peut faire suite à une sténose congénitale, à un spondylolisthésis, à une hernie discale, à une fracture ou même à une arthrose.
Traiter efficacement une lombalgie
Avant même d’évoquer le traitement et les solutions thérapeutiques, le premier réflexe est plutôt de remettre en question son hygiène de vie : « Me suis-je assez reposé ? » ; « ma posture au bureau ou dans le canapé est-elle bonne ? » ; « ai-je des carences alimentaires ? ». Le médecin pourra prescrire 48h de repos strict au patient : le sens du mot « strict » signifie un repos au lit sans oreiller ni traversin et les jambes à demi-fléchies. Sinon, pour traiter efficacement la douleur, si le repos ne suffit pas, des antalgiques périphériques comme le paracétamol, des anti-inflammatoires non-stéroïdiens et des myorelaxants – médicaments pour décontracter les muscles – peuvent aussi être utiles. Si l’organisme du patient oppose une résistance à ces traitements, le spécialiste pourra alors avoir recours à l’infiltration épidurale de corticoïdes permettant de réduire au mieux l’inflammation en injectant localement le produit.
L’importance de la rééducation
Les tractions mécaniques peuvent également soulager les douleurs. Les manipulations vertébrales, effectuées notamment par les ostéopathes, permettent de forcer l’écartement de l’espace entre les vertèbres et contribuent à améliorer l’état du patient. L’acupuncture, la thalassothérapie, les massages (faits avec douceur surtout) et la physiothérapie constituent également de bons moyens de traiter les douleurs lombaires. Dans tous les cas de lombalgies, la rééducation des mouvements du dos est primordiale, non-seulement pour soulager la douleur mais aussi pour en prévenir d’autres et s’en prémunir au mieux. La rééducation comprend principalement des massages, donc des rendez-vous répétés chez le kinésithérapeute.
Dans les cas de lombalgie non liées à une maladie, les patients guérissent en moins d’un mois dans 90% des cas
Dans certains cas, des interventions chirurgicales pourront être nécessaires ; on parlera alors dechimionucléolyse discale, destruction chimique du disque intervertébral, ou d’une nucléotomie percutanée, c’est-à-dire l’aspiration du noyau situé dans le cartilage du disque intervertébral. Dans les cas de lombalgie non liées à une maladie, les patients guérissent en moins d’un mois dans 90% des cas.
LOMBALGIE : 1ÈRE CAUSE DES ARRÊTS DE TRAVAIL
Si les accidents du travail ont nettement reculé au cours des dernières décennies, reste qu’aujourd’hui, c’est la lombalgie qui reste résolument le mal du siècle en milieu professionnel… L’année dernière, la Caisse nationale d’assurance maladie constatait ainsi 167 000 cas de lombalgies liées à une activité professionnelle. Un chiffre qui n’a rien d’anodin. Mais le plus grave est surtout que ces dernières années, celui que l’on nomme le « mal du siècle » touche de plus en plus de professionnels, et des secteurs d’activité qui semblaient épargnés. En première ligne : la logistique et les services à la personne (+ 3,4 % encore en 2015). Si la moitié des arrêts maladie pour cause de douleurs au dos sont inférieurs à deux semaines, reste que ce sont des arrêts répétitifs qui représentent un coût colossal ; l’Assurance maladie évoque un milliard d’euros de dépenses en 2015.
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