Les différentes formes d’endométriose
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#Communiqué
Se présentant sous différentes formes, l’endométriose est une affection gynécologique chronique qui affecte une femme sur 10. D’une patiente à l’autre, la maladie peut toucher très différemment les patientes. Mais dans 80% des cas, l’endométriose atteint l’appareil génital.
Très répandue, l’endométriose est une maladie gynécologique qui peut affecter l’appareil génital ou encore les organes digestifs. 80% des endométrioses vont toucher les trompes, les ovaires ou le péritoine. Néanmoins, il existe d’autres formes d’endométrioses qui vont entraîner une multitude de symptômes sur des zones périphériques. L’origine exacte de l’endométriose n’est pas connue. Plusieurs théories existent qui pourraient l’expliquer.
Les trois formes principales d’endométriose
On retient aujourd’hui trois formes principales d’endométriose, qui viennent remplacer les différents stades d’endométriose dont on parlait jusque-là (stade 1 à 4) :
- L’endométriose superficielle (ou péritonéale) qui désigne la présence d’implants
d’endomètre ectopiques localisés à la surface du péritoine ; - L’endométriose ovarienne : l’endométriome ovarien est un kyste de l’ovaire caractérisé par son contenu liquidien couleur chocolat ;
- L’endométriose pelvienne profonde (ou sous-péritonéale) correspond aux lésions qui s’infiltrent en profondeur à plus de cinq mm sous la surface du péritoine. L’endométriose profonde peut toucher typiquement les ligaments utérosacrés (50 % des cas), le cul-de-sac vaginal postérieur (15 %), l’intestin (20-25 %), représenté majoritairement par la face antérieure du rectum et la jonction recto-sigmoïdienne, la vessie (10 %), les uretères (3 %) et au-delà de la cavité pelvienne, le sigmoïde, le côlon droit, l’appendice et l’iléon terminal pour les localisations les plus fréquentes.
Les autres atteintes de l’endométriose
L’endométriose vésicale
Cette endométriose se caractérise par la formation d’une lésion qui vient se fixer sur la vessie. Ces lésions sont fibreuses et vont provoquer des nodules qui vont se fixer sur les organes, puis les infiltrer. Ainsi, cette endométriose provoque de fortes douleurs pelviennes ou encore une pollakiurie (envie fréquente d’uriner).
L’endométriose urétérale
Cette forme d’endométriose touche principalement les uretères, conduisant à comprimer ces canaux. Lorsque les uretères sont trop comprimés, le risque de voir le rein s’abimer est important.
L’endométriose digestive
Dans 20% des cas l’endométriose est dite digestive. Les nodules se fixent sur le tube digestif ou les organes digestifs, comme le colon, le rectum ou l’intestin grêle. Ceci peut produire des cas de constipation, de diarrhée, des vomissements.
L’endométriose pariétale
Forme beaucoup plus rare de l’endométriose, elle peut se développer sur une cicatrice, notamment après une césarienne. Ces petits nodules pour leur part, vont se déceler très facilement au moyen d’une échographie.
L’endométriose péritonéale
Les lésions qui sont généralement superficielles dans ce cas vont se localiser au niveau du péritoine, la membrane qui recouvre nos organes.
L’endométriose interne
L’endométriose interne se nomme également l’adénomyose. Le tissu endométrial est affecté dans une zone entre l’endomètre et le myomètre.
L’endométriome ovarien
Pouvant affecter un seul ou les deux ovaires, l’endométriome ovarien est en fait un kyste endométriosique de quelques millimètres à plusieurs centimètres. Il est à l’origine de douleurs et d’une infertilité nécessitant parfois un acte chirurgical.
L’endométriose diaphragmatique concerne le versant thoracique, avec des risques de pneumothorax et hémothorax mais peut également concerner le versant abdominal.
L’endométriose diaphragmatique et thoracique
C’est une pathologie rare mais certainement sous-estimée.
Ses principales manifestations sont :
- Le pneumothorax (la plèvre se remplit d’air ou de gaz) dans la majorité des cas
- L’hémoptysie (on se met à tousser et cracher du sang) et l’hémothorax (accumulation de sang dans la cavité pleurale, entre la cage thoracique et le poumon)
- Et beaucoup plus rarement le nodule pulmonaire.
L’atteinte thoracique concerne majoritairement l’hémi-thorax droit, mais il existe des cas d’atteinte à gauche ou bilatéral.
L’endométriose diaphragmatique concerne le versant thoracique, avec des risques de pneumothorax et hémothorax mais peut également concerner le versant abdominal.
Ces lésions coté viscéral, peuvent être découvertes de manière fortuite, lors d’une cœlioscopie notamment pour endométriose pelvienne. Elles peuvent également être symptomatique sous la forme de douleur cataméniale de l’épaule (surtout droite) qui peut irradier au cou ou au bras. Des douleurs épigastriques peuvent également être rapportées.
Une grande partie des patientes atteintes d’endométriose thoracique ont également une endométriose pelvienne (notamment en cas de pneumothorax cataménial et hémothorax cataméniale).
Bonjour
Je vous remercie pour ce bel article.
J ai été opérée en 2006 de l endometriose rectale cul de sac de Douglas ovaire gauche et utérus colles.
Depuis j ai de gros problèmes intestinaux avec de fortes douleurs anales et j ai eu plusieurs pyelonephrites aiguës du rein droit.
J ai fait une fausse couche il y a deux ans le coeur de fœtus s est éteint à 2 mois.
Apprendre à vivre avec cette maladie est un combat collectif pour toute la famille et il serait ppportun que les entreprises soient mieux informées sur cette maladie.
Chanter est pour moi ma thérapie douce même si parfois ça fait travailler les abdos mais que si bonheur de chanter l amour le partage la bienveillance par le gospel.
Bien à vous et de belles fêtes de fin d année.
Aline Espitallier