L’endométriose, quelles conséquences sur le couple ?

Cette maladie qui touche les femmes dans leur intimité présente des symptômes physiques aussi handicapants que variés. Mais l’endométriose peut parfois aussi être un frein dans la vie de couple tant au niveau intime et sexuel que psychologique.

Pour évaluer, entre autres, l’impact de la maladie sur les patientes et leurs conjoints, l’association EndoFrance a publié récemment une enquête réalisée auprès de 1500 femmes et une centaine de leurs partenaires. Si les premières concernées vivent la maladie au premier plan, l’étude met aussi en lumière son impact sur leurs partenaires dont le sentiment le plus récurrent est celui de l’inquiétude.

Des patientes impactées dans leur vie quotidienne

Si les femmes interrogées estiment en moyenne à 4,3 sur 10 l’impact de la maladie sur leur vie professionnelle, c’est bien leur vie sexuelle qui suscite le plus de problèmes.  Si la moyenne se situe à 5,5/10 , près d’une femme sur deux (48%) affirme se sentir très impactée (note entre 7/10 et 10/10) par son endométriose dans sa vie intime. Dans leurs relations amoureuses ou leur vie de couple, elles mettent le curseur à 4,9/10.

L’endométriose inquiète aussi les partenaires

L’étude s’interroge aussi sur la réaction des conjoints face à l’annonce de la maladie. Si 82% d’entre eux évoquent spontanément au moins un sentiment positif face à l’endométriose, 74% citent un sentiment négatif et 17% avouent même de la gène, de la frustration ou pire, du dégoût… Le ressenti le plus fréquemment cité est  celui de l’inquiétude (64% des conjoints interrogés). En termes de responsabilité face à la maladie, les conjoints estiment à 52% qu’ils sont “la seule personne sur qui leur partenaire malade peut compter”. Et si pour 71% des femmes atteintes c’est la baisse de la libido qui pose problème, les conjoints sont eux préoccupés à 49% par la peur de faire mal à leur compagne lors de rapports sexuels.

Le dialogue reste préservé

L’endométriose peut donc véritablement avoir un impact sur la sexualité et par voie de conséquence sur la procréation, sujets importants au sein d’un couple souhaitant devenir parents. Pour autant, l’étude révèle que près de 80% des personnes interrogées ne considèrent pas la maladie comme un sujet tabou. 83% des participants se déclarent même à l’aise avec celui-ci.

Thomas Ramos, parrain d’EndoFrance

     Photo REMY GABALDA /AFP

C’est pour montrer l’importance du rôle du conjoint dans une maladie telle que l’endométriose que Thomas Ramos, joueur de rugby, Arrière au Stade Toulousain et en équipe de France, a souhaité s’investir aux côtés d’EndoFrance. Il soutient sa compagne, mais porte un message pour toutes celles et ceux qui luttent au quotidien contre cette maladie.