Soleil : attention aux poussées d’herpès

Donnant une apparence non esthétique au visage, l’herpès se manifeste de manière ponctuelle, en fonction de l’état du corps. Mais le soleil peut aussi représenter une des causes de ses poussées. Explications.

Il existe deux types d’herpès simplex virus (HSV). Le premier touche toute la partie supérieure du corps, à partir du tronc jusqu’à la tête, la plupart du temps autour de la bouche. Il s’agit du bouton de fièvre. Le deuxième type d’herpès touche, quant à lui, la partie inférieure du corps, en particulier les organes génitaux.

L’herpès est un virus qui n’est présent que chez l’Homme et chez aucune autre espèce animale. La contamination se fait par contact direct : peau à peau, muqueuse à muqueuse, peau à muqueuse. La personne ou l’enfant contaminant est contagieux par la salive si l’herpès est dans la bouche ou les lèvres ou par la peau sur laquelle il y a la lésion ou encore par les sécrétions génitales si la lésion se situe dans cette région. Lors d’un premier contact, il rentre dans l’organisme, c’est la primo-infection. Sa particularité est de ne plus en sortir. Dans 90% des cas, elle passe inaperçue ou est confondue. Par exemple, chez l’enfant, on diagnostiquera une angine banale. Un examen médical permet d’affirmer le diagnostic. “Après la primo-infection, ce virus pénètre dans l’organisme et migre après avoir donné ses signes dans un ganglion sensitif d’un territoire muqueux ou cutané”, explique le Dr Isabelle Catoni, dermatologue.

Les facteurs favorisants

Resté à l’état latent dans le ganglion, l’herpès ressort à l’occasion de facteurs favorisants : la fatigue, le stress, les règles, la grossesse, une grippe… tout ce qui provoque une baisse d’immunité. Des conditions favorables à la colonisation de la muqueuse ou de la peau par le virus, zones correspondantes au territoire du ganglion dans lequel il était “latent”.

Différencier l’herpès des autres boutons

L’herpès commence par une sensation désagréable sur la peau. Puis apparait quelques heures plus tard une tache rouge. Sur cette tache, la sensation désagréable (picotement, brûlures) devient plus forte pour laisser place à des vésicules (petites cloques d’eau), bourrées de virus. Lorsque les vésicules se rompent sur la lésion, les milliers de virus sont largués. Lorsque le liquide des vésicules est sec, c’est le stade de croute, qui dure cinq à dix jours.

Le soleil comme facteur déclencheur

L’herpès solaire est très fréquent. Encore plus fréquent lors des séjours au ski (on l’appelle ici l’herpès des neiges). “Le soleil, en particulier les UVB, provoquent une diminution de l’immunité des cellules exposées aux UVB (photo-immunosuppression). Comme les cellules exposées sont moins résistantes, l’herpès ressort”, poursuit Isabelle Catoni. Le problème de l’herpès est qu’il laisse des taches très difficile à faire disparaitre. Parfois, il s’agit de marques définitives, comme des taches roses, rouges ou brunes.