La mémoire : une affaire de connexion entre les neurones
# Communiqué
Pour tout le monde la mémoire est ce qui permet de se souvenir des événements passés, des mots, de ce qu’il faut faire… Mais pour les spécialistes du cerveau, la mémoire est en fait une énorme machine à connecter les cellules de notre cerveau : les neurones. Plus on établit de connexions, plus on a de mémoire. Dès lors, chacun peut améliorer sa mémoire en faisant travailler ses neurones…
Selon l’INSERM (Institut National de la santé et de la Recherche Médicale), la mémoire « est la fonction qui nous permet d’intégrer, conserver et restituer des informations pour interagir avec notre environnement. Elle rassemble les savoir-faire, les connaissances, les souvenirs. » C’est grâce à notre mémoire que nous pouvons réfléchir, comprendre les situations et nous projeter dans le futur. Elle est la base même de notre identité.
Saviez-vous que notre cerveau se transforme sans cesse ?
Longtemps, le cerveau a été imaginé comme un organe figé se dégradant avec l’avancée en âge. La légende disait alors que l’homme naissait avec un nombre défini de neurones disparaissant, et pour toujours, au fur et à mesure du vieillissement… De quoi justifier les « pertes de mémoire » des personnes âgées… Mais aujourd’hui, la science dément en partie cette croyance puisque l’on sait maintenant que pour une bonne performance cérébrale, ce n’est pas le nombre de neurones qui compte mais bien leur capacité à se connecter entre eux !
La légende disait alors que l’homme naissait avec un nombre défini de neurones disparaissant, et pour toujours, au fur et à mesure du vieillissement
Appréhender la « plasticité cérébrale »
Il faut en effet savoir que les neurones sont constitués d’un corps cellulaire et de prolongements très fins (axones et dendrites) qui viennent au contact des prolongements des autres cellules, parfois très éloignées. Le point de contact s’appelle la synapse. Le processus de mémorisation résulte justement d’une modification des connexions entre les neurones : c’est ce que l’on appelle la « plasticité cérébrale ». Un terme qui rend bien compte du fait que le cerveau est en constante évolution et que rien n’est jamais figé. La conséquence pratique de cette découverte récente des neurosciences est que, comme les muscles qui se développent en travaillant, le cerveau est d’autant plus performant qu’il fonctionne régulièrement.
Les différentes formes de mémoire fonctionnent en interaction
Chaque souvenir correspond à un circuit électrique bien spécifique établi entre les neurones. Ces connexions évoluent constamment au gré des événements et des faits à mémoriser et sont responsables de la persistance des souvenirs. Il n’existe pas « un » centre de la mémoire dans le cerveau, mais différents systèmes mettant en jeu des réseaux neuronaux distincts, répartis dans différentes zones du cerveau.
Chaque souvenir correspond à un circuit électrique bien spécifique établi entre les neurones
On distingue en fait 5 systèmes interconnectés qui correspondent à 5 types de mémoires. On parle ainsi de la mémoire de travail qui est la mémoire à très court terme ; tous nos souvenirs passent d’abord par là. On parle également de la mémoire sémantique qui est celle du langage et des connaissances sur le monde et sur soi ; elle se construit et se réorganise tout au long de notre vie. Il y a aussi la mémoire épisodique, celle des événements personnellement vécus qui nous permet de nous situer dans le temps et l’espace et, ainsi, de nous projeter dans le futur. La mémoire procédurale, elle, est la mémoire des automatismes en nous permettant de nous mouvoir dans la vie sans avoir à réapprendre à chaque fois. Enfin, la mémoire perceptive permet de se souvenir des visages, des voix, des lieux et de se mouvoir dans la vie sans avoir à y réfléchir en permanence.
Alors, comment connecter ses neurones ?
Les techniques modernes d’imagerie fonctionnelle cérébrale permettent d’observer le fonctionnement cérébral impliqué dans ces processus de mémorisation et de valider les conseils, exercices ou pratiques en vue d’une amélioration de la mémoire. Le premier des « bons » réflexes est d’adopter des habitudes de vie de nature à améliorer sa durée de sommeil dont on sait qu’il améliore la mémorisation. A l’inverse, dormir peu (moins de 4 ou 5 heures par nuit) est associé à des troubles de la mémoire et des difficultés d’apprentissage. Ensuite, bien s’alimenter en se rapprochant du régime méditerranéen (fruit et légumes…) et avoir une activité physique régulière est aussi bénéfique tant pour le fonctionnement cérébral que pour le cœur d’ailleurs ! Enfin développer des activités sociales impliquantes et soutenues avec des responsabilités aidera à garder une insertion sociale, garante d’un vieillissement harmonieux et dynamique. Par ailleurs, certains compléments alimentaires ont démontré qu’ils permettaient de renforcer les performances de la mémoire, lorsqu’on les utilisait régulièrement… On essaie ?
Enfin développer des activités sociales impliquantes et soutenues avec des responsabilités aidera à garder une insertion sociale
Sources :
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/memoire
Sommeil et Apprentissages. Mélanie Strauss. Hotel DIeu – Hôpitaux universitaires Paris centre and Cognitive NeuroImaging Unit, Inserm/CEA U992, Saclay · Paris, France – https://www.college-de-france.fr/media/stanislas-dehaene/UPL1489204065771701647_CDF_13nov2014_Strauss.pdf
Roodenrys S, Booth D, Bulzomi S, et al. Chronic effects of Brahmi (Bacopa monnieri) on human memory. Neurop-sychopharmacology 2002;27:279–281.
Satoh A, Tsuji S, Okada Y, et al. Preliminary clinical evaluation of toxicity and efficacy of a new astaxanthin-rich Haematococcus pluvialis extract. J Clin Biochem Nutr 2009;44:280-284.
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