Luminothérapie : les pouvoirs de la lumière sur notre état général
Manque d’énergie, troubles du sommeil, excès alimentaires… Nous sommes nombreux à souffrir de dépression saisonnière. Et si la luminothérapie était la solution pour garder une énergie au top jusqu’au retour des beaux jours ?
Nous serions en France un sur trois à ressentir un changement dans notre énergie et nos impulsions lors du passage vers l’hiver (1). D’ailleurs, des études scientifiques ont montré que les populations nordiques souffraient davantage de dépression saisonnière que les autres. Sous nos latitudes, dès que les jours raccourcissent, certains d’entre nous éprouvent une sensation de fatigue, ont besoin de dormir quatre heures de plus chaque nuit et grignotent des aliments sucrés à longueur de journée…
Des études scientifiques ont montré que les populations nordiques souffraient davantage de dépression saisonnière que les autres
Sérotonine et mélatonine
Pour mémoire, la lumière pénètre dans notre organisme par la rétine et parvient jusqu’à la glande pinéale, située dans la partie postérieure du cerveau. Or, cette glande sécrète deux hormones : la sérotonine et la mélatonine. La première est impliquée dans la régulation de l’humeur (un taux très bas de sérotonine témoigne d’une humeur dépressive) et la seconde dans la régulation du rythme veille-sommeil. On comprend mieux pourquoi notre énergie se fait la malle et pourquoi nous sortons difficilement du lit lorsque le ciel est plombé !
La lumière au service de la bonne humeur
Depuis les années 80, les dépressions saisonnières peuvent se traiter par la lumière. En effet, 20 à 30 minutes d’exposition quotidienne (en principe le matin) à une lumière artificielle forte (entre 5 000 et 10 000 lux) permettraient le plus souvent une guérison en trois semaines. Et les résultats seraient parfois même plus rapides ! La lumière a des effets très larges au plan biologique. C’est pourquoi cette méthode est aussi recommandée en cas de troubles du sommeil dus à un retard de phase, aux globe-trotters en proie au jet-lag ou aux femmes souffrant d’un syndrome prémenstruel.
20 à 30 minutes d’exposition quotidienne à une lumière artificielle forte permettraient le plus souvent une guérison en trois semaines
Ou pratiquer la luminothérapie ?
Les séances de luminothérapie ont lieu dans des centres spécialisés (centres du sommeil ou services de psychiatrie). Une fois le diagnostic posé, on poursuivra le traitement à domicile avec un appareil ad hoc (le label CE est une garantie). Des appareils qui, bien entendu, ne dégagent ni rayons UV, ni infra-rouges et sont donc parfaitement tolérés, y compris par les peaux les plus sensibles. Pour la dépression saisonnière, on peut démarrer les séances dès le début de l’automne ou s’exposer à la lumière en plein cœur de l’hiver, si la dépression saisonnière se manifeste uniquement à cette période de l’année.
La lumière et nous
Pourquoi le manque de lumière a-t-il des répercussions sur notre humeur ? Deux hypothèses sont avancées. La première est que la diminution de la lumière entraînerait une modification de la sécrétion de mélatonine et sérotonine. Ce qui expliquerait aussi pourquoi certains sont sujets à des grignotages d’aliments sucrés et connaissent des troubles du sommeil en hiver. La seconde hypothèse est que ce phénomène déréglerait notre horloge interne.
(1) Guérir, David Servan-Schreiber, Robert Laffont
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