Troubles du sommeil : qui, pourquoi, comment ?
Près d’un français sur quatre souffre de troubles du sommeil. Qui sont-ils ? Quelles sont les raisons qui expliquent le phénomène. Et puis, surtout, comment peuvent-ils faire pour mieux dormir ? On vous dit l’essentiel.
En matière de sommeil, aucune affection ne ressemble à une autre : les experts distinguent ainsi plus de 80 sortes de troubles différents. Pour autant, on été identifiés quatre grands types de troubles du sommeil : les insomnies (manque de sommeil), les hypersomnies (excès de sommeil), les parasomnies (manifestations inhabituelles pendant le sommeil, dont les troubles respiratoires du sommeil) et les troubles du rythme circadien (dysfonctionnements de l’horloge interne). Autant de maux qui ne sont pas à prendre à la légère car ils peuvent être à l’origine de fatigue chronique, d’une diminution des capacités à répondre aux tâches quotidiennes et peuvent ainsi perturber la compétence sociale ou parfois même, plus grave, mener à des accidents.
En matière de sommeil, aucune affection ne ressemble à une autre : les experts distinguent ainsi plus de 80 sortes de troubles différents
Troubles du sommeil : qui ?
La grande majorité des troubles du sommeil sont dus à des insomnies qui touchent 84% de ceux qui sont concernés par le phénomène. De façon générale, les troubles du sommeils concernent plus particulièrement les femmes (40%) ainsi que les personnes entre 45 et 55 ans (40%, également).
Les insomnies
Les insomnies se manifestent par différents symptômes : des problèmes d’endormissement, des réveils nocturnes répétés, des réveils précoces chroniques, provoquant tous un sommeil de mauvaise qualité. Conséquences pour les personnes qui en sont victimes : de la fatigue, évidemment, mais aussi des problèmes d’attention ou de mémoire, des troubles de la concentration, des tensions ou même des maux de tête. Forme la plus fréquente parmi les troubles du sommeil, l’insomnie peut être déclenchée, par exemple, par un stress psychologique (problèmes d’argent, de couple, de travail, idées ruminantes…) ou encore l’abus de certaines substances dont les somnifères peuvent d’ailleurs faire partie !
Les hypersomnies
Les hypersomnies se manifestent par la sensation constante d’avoir envie de dormir. Elles peuvent se produire de nuit ou de jour, soit par un temps rallongé de la durée du sommeil, soit pas des endormissements plus ou moins fréquents pendant la journée. Plusieurs formes sont identifiées dont la narcolepsie qui provoque des endormissements involontaires répétitifs dans la journée accompagnés de « cataplexie », une perte du tonus musculaire spontanée. Mails il est aussi des hypersomnies dites psychogènes, idiopathiques, d’origine médicamenteuses, récurrentes…
Les parasomnies sont la forme la plus bénigne des troubles du sommeil puisqu’elles ne nécessitent généralement aucun traitement et disparaissent d’elles-mêmes, avec l’âge.
Les parasomnies
Les parasomnies peuvent se manifester, elles, pendant le sommeil profond comme le fameux somnambulisme (période amnésique de déambulation nocturne) et les terreurs nocturnes relativement fréquentes chez les enfants. On les retrouve aussi lors du sommeil paradoxal. Ici il s’agit de cauchemars, de gestes incontrôlés voire violents pendant la nuit ou de la catathrénie (vocalisation, grognements…). Les parasomnies sont la forme la plus bénigne des troubles du sommeil puisqu’elles ne nécessitent généralement aucun traitement et disparaissent d’elles-mêmes, avec l’âge.
Les troubles du rythme circadien
Enfin, les troubles du rythme circadien, correspondent à un rythme du sommeil décalé. Les causes en sont multiples et se classent selon deux catégories : les facteurs externes (principalement horaires de travail nocturne ou en décalage) et les facteurs internes (syndrome de retard de phase, cycles veille-sommeil irréguliers, syndrome hypernycthéméral…).
Troubles du sommeil : quelles en sont les causes ?
Quant aux troubles du sommeil, il y a ceux dits “primaires” sans cause psychique ou physique mais qui sont provoqués par des événements extérieurs, et ceux nommés “secondaires” dus, au contraire, à une raison physique, psychique voire psychiatrique. Parmi les primaires, l’on peut citer comme cause, par exemple, un état de stress chronique dû à un environnement professionnel ou familial perturbé… Dans l’autre catégorie (secondaire), l’on retrouve comme principales origines des maladies psychiques comme la dépression, des psychoses ou encore la schizophrénie, par exemple. Certaines pathologies organiques ou neurologiques peuvent également en être la cause. Enfin des douleurs chroniques (par exemple des maladies rhumatismales), le cancer, certaines maladies hormonales (dérèglement de la thyroïde par exemple), des maladies du cœur et du poumon, des maladies des reins ou de l’intestin, Parkinson, la sclérose en plaques, une méningite, une tumeur du cerveau, l’épilepsie sont autant de pathologies pouvant être à l’origine de troubles du sommeil.
Les substances légales telles l’alcool, la caféine, la nicotine, ou illégales comme le cannabis et autres drogues interdites peuvent être, elles aussi, considérées comme facteurs de risques dans le développement de troubles du sommeil.
Troubles du sommeil & médicaments
Il faut savoir aussi que certains médicaments peuvent provoquer des insomnies du fait de certains de leurs effets secondaires. Ainsi, les antibiotiques, les antidépresseurs, les traitements pour les maladies cardiaques ou encore pour lutter contre l’asthme peuvent avoir pour conséquences des troubles du sommeil. Les substances légales telles l’alcool, la caféine, la nicotine, ou illégales comme le cannabis et autres drogues interdites peuvent être, elles aussi, considérées comme facteurs de risques dans le développement de troubles du sommeil.
Quand consulter ?
La plupart du temps les troubles du sommeil sont passagers et disparaissent avec l’épisode de stress qui l’a provoqué ou la maladie, et les médicaments qui en ont été la source. Pour autant, une consultation doit s’imposer quand les insomnies durent dans le temps et handicapent au quotidien ; par exemple, si vous êtes souvent fatigué pendant la journée et que vous rencontrez des problèmes de concentration récurrents. Le généraliste est souvent le premier interlocuteur de qui est concerné par le phénomène.
Il pourra aussi distinguer un trouble du sommeil dû à une pathologie d’un mal-être diurne causé par une mauvaise hygiène de vie.
Après un entretien et quelques questions, il saura généralement établir un diagnostic pour permettre de cibler le traitement éventuel à proposer. Il pourra aussi distinguer un trouble du sommeil dû à une pathologie d’un mal-être diurne causé par une mauvaise hygiène de vie. En fonction du diagnostic, il pourra alors vous orienter vers un spécialiste ou vous prescrire un traitement, accompagné de conseils pour rétablir votre sommeil. Parfois, des analyses en laboratoires pourront être nécessaires.
Les troubles du sommeil chez l’enfant
Les troubles du sommeil chez le jeune enfant ont cela de particulier qu’ils perturbent le sommeil du reste de la famille, des frères et soeurs qui partagent éventuellement sa chambre, et des parents qui sont sollicités pour venir à son chevet. Si les pleurs sont naturels chez un bébé, reste qu’en grandissant, un enfant qui continue à ne pas faire ses nuits complètes, peut être en souffrance : il faut aussi alors consulter. Pour autant, gardons en tête aussi que comme pour l’adulte, l’enfant a besoin d’un environnement propre à l’endormissement. Et cet état passe par une routine du sommeil. Ainsi, un environnement calme en soirée et pendant le dîner, un bain chaud et relaxant, une histoire avant le coucher, sont autant de gestes qui contribuent à un apaisement général, un sentiment de sécurité et sont propices à l’endormissement de l’enfant ainsi qu’à l’amélioration de la qualité de son sommeil.
Nos conseils pour retrouver le sommeil
Saviez-vous que deux tiers de toutes les insomnies peuvent réglées sans traitement médicamenteux ? En optant pour une bonne hygiène de vie, vous pouvez largement améliorer votre sommeil. Nos conseils :
- Evaluez votre quantité de sommeil idéale (chaque tranche d’âge a des besoins différents)
- Conservez un temps de sommeil régulier
- Créez un environnement calme en soirée
- Contrôlez la température de votre chambre (idéalement 16 à 18 degrés)
- Evitez l’alcool et le café, le soir
- Optez pour une alimentation équilibrée et un entraînement physique régulier
- Evitez toutes les stimulations visuelles et auditives dans votre chambre (tablettes. télévision, musique trop bruyante …)
- Utilisez les bienfaits des plantes avec des tisanes apaisantes le soir (passion, mélisse, valériane…)
- Pratiquez des exercices de respiration avant de vous coucher ou même dans votre lit
tres bonne explication.
MERCI
Gérard l’Hermite !!!!!