Tout sur l’hypertension artérielle
En France, l’hypertension artérielle touche un adulte sur trois. Dans le monde, la maladie concerne 25 % de la population mondiale avec 12 millions d’hypertendus qui prennent des médicaments tous les jours…
Et si l’hypertension inquiète, c’est que non seulement, elle stagne mais en plus, elle est insuffisamment prise en considération par ceux qui en souffrent. Ainsi, moins d’un hypertendu sur deux prend un traitement pour l’HTA tandis que seulement une personne sur deux traitée est contrôlée par son traitement hypertenseur. Mais alors quels sont dangers liés à l’hypertension artérielle ? Pour cette pathologie, le risque majeur demeure l’accident cardio-vasculaire. En effet, l’hypertension artérielle correspond à une pression du sang en permanence trop forte dans les artères. Dès lors, elle devient dangereuse en fatigant le cœur et en créant parfois des lésions graves aux parois des artères avec à la clé, un risque véritable d’AVC. On dit donc de cette maladie qu’elle multiplie fortement les risques d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral, d’insuffisance rénale, d’artériopathie des membres inférieurs…
l’hypertension artérielle se classe au premier rang mondial en termes de mortalité attribuable
Hypertension artérielle : un tueur silencieux
Directement liée à 13 % des décès annuels dans le monde, l’hypertension artérielle se classe au premier rang mondial en termes de mortalité attribuable. En France, elle est aussi le premier motif de consultation en médecine générale et peut rapidement évoluer en une véritable maladie chronique en l’absence d’une prise en charge adaptée. Encore faut-il en repérer les signes. Or c’est bien là que le bât blesse justement puisqu’il est coutume de dire que l’hypertension artérielle est un « tueur silencieux »… Ainsi, la plupart du temps, « elle ne se manifeste à travers aucun symptôme particulier », explique le Pr Pierre Lantelme, cardiologue au CHU de Lyon, et membre du bureau de la Fédération Française de Cardiologie. Pour autant, il existe des signes qui, s’ils ne sont pas spécifiques, doivent pouvoir nous alerter comme les maux de tête, des difficultés de concentration, des vertiges, une fatigue chronique, des troubles visuels ou des bourdonnements d’oreille ou encore des douleurs dans la poitrine voire un essoufflement à l’effort.
Il existe des signes qui, s’ils ne sont pas spécifiques, doivent pouvoir nous alerter comme les maux de tête, des difficultés de concentration, des vertiges, une fatigue chronique, des troubles visuels ou des bourdonnements d’oreille
Qui est concerné par l’hypertension ?
En France, 15 millions de personnes sont hypertendues, soit 30 % des adultes et 50% des personnes âgées de plus de 65 ans. Au-delà de l’écoute des symptômes pouvant être associés à la pathologie, il est aussi très important, dès l’âge de 40 ans de mesurer régulièrement sa pression artérielle chez son médecin de famille. Quant à l’hypertension artérielle, différents facteurs sont à prendre en considération : l’âge, on l’a vu (plus on vieillit, plus elle augmente), l’hérédité, certaines causes physiques et médicamenteuses, la prise de poids mais aussi le sexe. S’avère, en effet, que le risque de développer une hypertension artérielle est plus important chez la femme à certaines périodes de sa vie hormonale : lors de la prise de la première pilule contraceptive, lors de la grossesse et à l’occasion de la ménopause. Ainsi, la maladie touche 10 à 15 % des femmes enceintes.
Valeur normale vs ce qui doit nous inquiéter
C’est ainsi qu’au minimum une fois par an, il est important de faire mesurer sa pression artérielle par un médecin qui pour réaliser l’opération va le plus souvent utiliser un instrument de mesure électronique. Attention, cependant car la mesure peut être parfois faussée par l’émotion (on parle, par exemple de « l’effet blouse blanche ») ou le moment de la journée (hypertension masquée, dans le cas d’une remontée tensionnelle en soirée). Pour compléter le bilan, une MAPA peut ainsi être également prescrite. Il s’agit-là de la méthode la plus fiable pour contrôler la tension du patient sur la durée grâce à un appareil automatique relié à un brassard qui permet d’effectuer les calculs nécessaires toutes les 15 minutes pendant 24 heures, le jour, la nuit et pendant les moments d’activités. Certains préfèreront opter pour l’automesure tensionnelle (utiliser de préférence un appareil validé, dont la liste figure sur les sites www.ansm.sante.fr ou www.automesure.com).
Est qualifiée de « normale », une valeur de pression artérielle de 120/80 (mm de mercure), le chiffre le plus élevé étant la pression maximale, lorsque le cœur se contracte pour se vider (pression systolique), et le chiffre le plus bas étant la pression minimale, lorsque le cœur se relâche pour se remplir (pression diastolique). La valeur limite au-delà de laquelle on parle d’hypertension artérielle est de 140/90* lorsque la mesure est faite au cabinet médical et 135/85 lors d’une automesure. Plus la tension est élevée, plus le risque de maladie cardio-vasculaire est important.
Plus la tension est élevée, plus le risque de maladie cardio-vasculaire est important
Les traitements de l’hypertension artérielle
Sur les 15 millions de personnes diagnostiquées hypertendues en France, 11 millions prennent un traitement. Et parmi celles-ci, moins de 6 millions ont une hypertension contrôlée à la cible 140/90. Il faut savoir aussi que s’il n’est pas possible de guérir l’hypertension, des traitements bien tolérés et efficaces permettent de la soigner et donc de vivre plus longtemps et sans maladies handicapantes. La prise en charge repose sur 8 « familles » de médicaments, dont les mécanismes d’action ne sont pas les mêmes et peuvent être complémentaires. Parfois, il faut essayer plusieurs médicaments avant de trouver le traitement qui convient le mieux au patient en termes d’efficacité et de tolérance.
Parfois, il faut essayer plusieurs médicaments avant de trouver le traitement qui convient le mieux au patient en termes d’efficacité et de tolérance
Il peut être également nécessaire d’associer deux, voire trois médicaments de familles différentes pour contrôler une pression artérielle. C’est le cas de plus de la moitié des personnes hypertendues. Parmi les thérapeutiques qui existent, il y a les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine (ARA II), les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) , les inhibiteurs de la rénine (IDR), les bêta-bloquants, les diurétiques thiazidiques et apparentés, les antagonistes calciques, les anti-hypertenseurs centraux et les alpha-bloquants. Et attention, qui dit traitement permanent ne signifie pas pour autant “même” traitement pour toujours ! La maladie, en effet, évolue avec le temps et avec la personne. D’où la nécessité de réajuster régulièrement la prise en charge grâce à un suivi régulier chez son médecin traitant. Une visite est préconisée environ tous les trois mois.
Prévenir l’hypertension artérielle
Oui, mais alors, est-il possible de prévenir la maladie ? Il faut savoir qu’une bonne hygiène de vie est largement favorable à la réduction des facteurs de risque et permet ainsi de prévenir la maladie cardio-vasculaire et ce, dès le plus jeune âge. Pour cela, il est conseillé d’éviter toute alimentation riche en sucres et en graisses saturées, de limiter ses apports en sel à 6 g par jour (le sel favorise la prise de poids et est source d’hypertension), de consommer au minimum 5 légumes et fruits, riches en fibres et vasodilatateurs. Mais aussi de limiter sa consommation d’alcool (qui fait monter la pression artérielle et limite les effets des traitements anti hypertenseurs), de ne pas fumer et/ou de se faire accompagner pour le sevrage tabagique. Enfin, agir sur son stress, pratiquer une activité physique régulière et lutter contre la sédentarité (ce qui permet aussi de contrôler sa prise de poids) est largement recommandé. Sachons aussi que les anti-inflammatoires sont contre-indiqués en cas d’hypertension artérielle.
Ces dix dernières années, la prise en charge de l’HTA s’est dégradée, et notamment chez les femmes avec une diminution importante de la proportion de celles traitées alors même que dans le même temps, le niveau tensionnel moyen des femmes dès l’âge de 18 ans a significativement progressé. En cause, une exposition croissante à une hygiène de vie défavorable, associant une diminution de l’activité physique et une progression du tabagisme, de la sédentarité et du surpoids.
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