Polyarthrite rhumatoïde : les explications du spécialiste
La polyarthrite rhumatoïde touche près de 250 000 personnes en France. Cette maladie auto-immune, caractérisée par une inflammation de plusieurs articulations, puis par la destruction du cartilage demande une prise en charge précoce. Les éclairages du Pr Xavier Mariette, chef du service de rhumatologie à l’hôpital Bicêtre, université Paris-Sud.
Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est cette pathologie et quelles sont les personnes concernées ?
La polyarthrite rhumatoïde est une pathologie chronique invalidante qui touche entre 0,3 à 0,5 % de la population mondiale : nous comptons en France 250 000 personnes atteintes. Elle touche essentiellement les femmes (trois fois sur quatre) autour de 40 ans. C’est la plus fréquente des maladies auto-immunes systémiques qui évolue par « poussées » successives. Non prise en charge, la maladie peut provoquer la destruction irréversible, des cartilages, responsable de la déformation puis, dans certains cas, d’un handicap fonctionnel sévère… Si sa cause est encore inconnue, deux facteurs peuvent la favoriser : des facteurs génétiques et des facteurs environnementaux. Les facteurs génétiques représentent une multiplication de risque par trois pour une personne dont un proche est atteint par la maladie (le risque restant toutefois relativement faible passant de 0,5 à 1,5). Quant au facteur environnemental il s’agit du tabagisme et des parodontopathies (maladies des gencives).
C’est la plus fréquente des maladies auto-immunes systémiques qui évolue par « poussées » successives. Non prise en charge, la maladie peut provoquer la destruction irréversible, des cartilages, responsable de la déformation puis, dans certains cas, d’un handicap fonctionnel sévère
Quels sont les signes avant-coureurs qui doivent nous indiquer la possibilité d’une polyarthrite rhumatoïde ?
Essentiellement des douleurs aux articulations et des gonflements articulatoires qui durent plus de trois semaines et qui sont plus vifs le matin ou à la fin de la nuit. Les médecins généralistes, bien informés, sauront la suspecter et orienter le patient vers un rhumatologue pour le diagnostic et le suivi de la maladie chronique.
Quels sont les traitements actuels de la PR ?
Il existe des traitements symptomatiques antidouleur et anti-inflammatoires et des traitements de fond qui stoppent l’évolution de la maladie. Des traitements de fond « classiques » chimiques, comme le méthotrexate, puissant anti-inflammatoire utilisé depuis les années quatre-vingt, côtoient des bio-médicaments (11 sont aujourd’hui commercialisés) auxquels ils peuvent être associés.
Quels conseils adresser aux personnes concernées par une polyarthrite rhumatoïde ?
Arrêter le tabac, surveiller son alimentation pour éviter le surpoids, entretenir sa santé bucco-dentaire et, contrairement à ce que l’on conseillait auparavant : maintenir une activité physique.
PR : L’IMPORTANCE DE L’ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE
La volonté politique de faire de l’éducation thérapeutique l’une des priorités en matière de santé publique est marquée par une succession de textes officiels. Son objectif étant de rendre les malades plus autonomes en facilitant leur adhésion aux traitements et en améliorant leur qualité de vie justifie alors pleinement la dé- marche pour les patients atteints de PR. Outre une meilleure communication dans la relation de soin, elle doit aboutir à une auto-prise en charge de la maladie et à une meilleure qualité de vie. Elle répond aussi à une forte demande des patients.
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