Tabac : ça y est, il augmente et passe à 8 euros le paquet

L’annonce n’a rien d’étonnant puisque depuis quelques mois déjà, le gouvernement l’envisageait… Mais cette fois, ça y est : les cigarettes coûtent plus chères. Soit environ 8 euros le paquet de 20 clopes.
Les cigarettes augmentent donc d’environ un euro tandis que le tabac à rouler subit, lui, une hausse de deux euros. Une nouvelle étape de franchie dans la lutte gouvernementale contre le tabagisme, et dans la volonté des plus hautes instances de santé publique de prévenir l’entrée dans le tabac. Désormais, les prix homologués des paquets de 20 cigarettes s’établissent donc entre 7,50 euros et 9,10 euros. Côté conditionnements standards de tabac à rouler, les prix homologués des blagues de 30 grammes affichent elles une augmentation de 2 euros en moyenne établissant dès lors, le prix du paquet entre 9,50 euros et 11,10 euros. Et ce n’est pas fini puisque dès novembre 2020, le prix du paquet de 20 cigarettes pourrait passer à 10 euros.
Désormais, les prix homologués des paquets de 20 cigarettes s’établissent donc entre 7,50 euros et 9,10 euros
Un paquet passé de 2 euros à 8 euros…
Pour rappel, au début des années 90, le paquet était alors vendu aux alentours de 13 francs, soit moins de deux euros pour 20 cigarettes. Pourtant, à l’époque déjà, l’Etat français avait mis en place des mesures de lutte contre le tabagisme avec dès 1976, l’instauration de la « loi Veil ». Dès lors, la publicité des produits du tabac se voyait règlementée tandis qu’était instaurée l’apposition d’un message sanitaire sur les paquets, ainsi que le principe d’un usage restreint dans certains lieux publics. Des dispositions complétées et renforcées par la « loi Évin » du 10 janvier 1991 venant exiger une meilleure information sur la composition des produits du tabac ainsi que des restrictions sur la publicité et la consommation dans les lieux publics. En outre, la loi Évin a permis l’augmentation régulière des prix durant les années 1990, en excluant le tabac de la liste des produits entrant dans le calcul de l’indice des prix à la consommation.
Tabac : des mesures « anti » qui s’amplifient dans les années 2000
Jusqu’en 2003, le cadre légal en matière de tabac a connu peu de changement mais s’est nettement renforcé après. Le début des années 2000, par exemple, a vu l’interdiction de vente des produits du tabac aux mineurs de moins de 16 ans ainsi que celle de commercialiser des paquets de moins de 19 cigarettes. Quatre ans plus tard, tous les lieux fermés et couverts recevant du public (les établissements de santé et scolaires, ainsi que tous ceux accueillant des jeunes mineurs, les lieux de travail, les transports en commun…) se voyaient dans l’obligation de proscrire la cigarette en leur sein. En outre, durant cette même période, les règles d’étiquetage des produits du tabac ont été renforcées. Ainsi, la mention « Fumer tue » ou « Fumer nuit gravement à votre santé et à celle de votre entourage » doit dès cette époque obligatoirement figurer sur 30 % de la face externe des paquets de même qu’un message sous forme d’une photographie couleur commentée sur 40 % du verso.
Dès lors, le paquet de cigarettes de la marque la plus vendue passe de 3,60 euros en décembre 2002 à 5 euros en janvier 2004, soit une hausse inédite de 39 % en 14 mois
La hausse des prix : la seule valable ?
Depuis les années 1990, le tabac a augmenté de façon régulière. Un tournant est toutefois marqué entre 2003 et 2004 quand l’État décide, dans le cadre du premier Plan cancer, d’augmenter le niveau de taxation des produits du tabac, avec pour conséquence de renchérir subitement les prix. Dès lors, le paquet de cigarettes de la marque la plus vendue passe de 3,60 euros en décembre 2002 à 5 euros en janvier 2004, soit une hausse inédite de 39 % en 14 mois. Une forte augmentation qui provoque alors une baisse des ventes de tabac dans le réseau buraliste français, avec pourtant, un écueil immédiat : un report partiel vers les achats transfrontaliers. D’environ 90 000 tonnes en 2002, les ventes ont diminué de 12 % en 2003 puis de 17 % en 2004, n’atteignant plus que 65 000 tonnes. Mais dans le même temps, les achats dans les pays limitrophes, quasiment inexistants jusqu’alors, se sont développés, atteignant dès 2005 quelque 12 000 tonnes pour les seules cigarettes.
Tabac : 73 000 décès chaque année
Pour autant, la consommation globale des fumeurs français a bel et bien reculé entre 2002 et 2005 pour, dès cette date, augmenter de nouveaux jusqu’en 2010. Chez les adultes, la proportion de fumeurs quotidiens est ainsi passée de 28 % à 30 %. La prévalence tabagique a augmenté chez les femmes tandis que les plus jeunes ont continué de fumer ou d’entrer dans le tabac. Aujourd’hui, 2 adolescents de 17 ans sur 3 fument tous les jours, soit 250 000 jeunes qui rentrent dans une consommation chronique. Or, le tabac demeure, selon les Autorités, la première cause de mortalité évitable, loin devant l’alcool et les drogues illicites. On le dit directement responsable d’un certain nombre de pathologies respiratoires comme les cancers du poumon, des bronches et de la trachée, les broncho-pneumopathies chroniques obstructives, autrement nommées BPCO mais aussi de cancers des voies aéro-digestives supérieures ; il serait également favorable, entre autres, au développement de certaines maladies cardio-vasculaires et de complications lors de la grossesse. Le tabac est dit responsable de 73 000 décès en France, chaque année, dont 45 000 par cancer
Vers une génération sans tabac ?
Alors si désormais le paquet passe à 8 euros, l’objectif est d’aller vers les 20 cigarettes à 10 euros en novembre 2020. Pour le Gouvernement « pleinement mobilisé » pour lutter contre le fléau du tabac, il s’agit de parvenir à ce que moins d’1 personne sur 5 entre 18 et 75 ans fume d’ici 2024, et que les jeunes de 18 ans soient moins de 5% à fumer en 2032 pour ainsi constituer la première « génération sans tabac ».
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