Après le cancer, gérer la reprise professionnelle : une véritable enjeu
En 2017, 400 000 nouveaux cas de cancer ont été répertoriés et 150 000 décès. Grâce aux progrès, les patients sont de plus en plus nombreux à guérir. Oui, mais alors, comment se gère « l’après » ?
Quand il frappe, le cancer, au-delà de son impact psychologique sur le patient, touche à aussi à son intégrité physique du fait d’un traitement lourd. Chute de cheveux, nausées et vomissements, diarrhées, lésions, troubles cutanés, réactions allergiques… nombreux sont les effets secondaires de la prise en charge de cette maladie même si, d’un patient, l’autre, ils peuvent être différents. Et chaque jour, sur les 1000 personnes qui apprennent qu’elles ont un cancer, 400 travaillent. Au choc de la nouvelle, s’ajoutent alors bien des appréhensions : l’annonce aux proches, parents, partenaires, enfants, amis et à son entourage professionnel…
Faire face aux « autres »
Si heureusement, les traitements thérapeutiques ont largement progressé et permis d’améliorer la survie moyenne des malades, reste qu’il faut quand même en passer par une période douloureuse où bien souvent, le patient craint l’isolement mais aussi la rupture dans sa carrière. C’est pourquoi d’ailleurs le renforcement des actions pour le maintien et le retour à l’emploi après un cancer est un axe stratégique du Plan Cancer 2014-2019 du Gouvernement. Et pour cause, du fait de l’allongement de la durée de vie, les actifs à tomber malades sont de plus en plus nombreux.
Au moment de leur retour au bureau, les salariés ont donc besoin qu’on ne les considère pas différemment. Ils ont besoin de reprendre le travail là où ils l’ont arrêté
Un enjeu santé publique
Et si la guérison est la plus heureuse des nouvelles, reste qu’elle peut être ternie par la peur de l’après, ce moment où il va falloir retourner à une vie « normale ». Parce qu’il faut savoir que même si le cancer a été vaincu, il a laissé des traces. Quand pendant la maladie, il a souvent été nécessaire de s’arrêter, d’aménager son temps de travail pour concilier soins et vie professionnelle (et accepter la situation), après, la rémission est aussi longue, et la crainte du regard des autres, souvent prégnante… Au moment de leur retour au bureau, les salariés ont donc besoin qu’on ne les considère pas différemment. Ils ont besoin de reprendre le travail là où ils l’ont arrêté.
Les employeurs premiers concernés
Dans cet objectif, les premiers concernés sont ainsi les employeurs qui sont les seuls à pouvoir impulser une dynamique auprès de leurs salariés. Quand il revient au travail, celui ou celle qui a vaincu le cancer a donc besoin de sentir et de savoir qu’on lui fait toujours autant confiance. L’entreprise doit ainsi se donner les moyens de mieux intégrer les situations de cancer et autres maladies chroniques, d’ailleurs, au sein de ses politiques RH et de ses pratiques managériales. Reprendre le cours de sa vie, retrouver ses repères fait également partie du combat contre la maladie. L’entreprise a un rôle clé à jouer.
Connaissez-vous Cancer@Work ?
Depuis 2012, cette Association reconnue d’intérêt général créée à l’initiative d’Anne-Sophie Tuszynski est le 1er club d’entreprises dédié au sujet du cancer de la maladie et du travail. Il s’agit d’une plateforme d’échange et de partage de l’intégration de la maladie en entreprise, incubateur de projets d’innovation économique et sociale qui œuvre au quotidien à changer le regard de la société et de l’entreprise sur les malades . Objectif : permettre à tous (malade, aidant proche, manager opérationnel, collègue, service des ressources humaines, de santé au travail, dirigeants,…) de mieux vivre le cancer et les maladies chroniques au travail.
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