Quels sports pratiquer quand on est hémophile ?

L’hémophilie est une maladie qui touche près de 7000 personnes en France. Si elle a longtemps été déconseillée, la pratique d’une activité sportive est aujourd’hui préconisée pour les hémophiles. Alors quels sports privilégier et sous quelles conditions ? Le point en quelques lignes.
Qu’est-ce que l’hémophilie ?
Maladie hémorragique héréditaire, l’hémophilie se caractérise par un déficit de coagulation du sang. S’ils ne saignent pas de manière abondante, les hémophiles sont susceptibles de perdre du sang plus longtemps. Et ce sont les saignements internes qui doivent être surveillés de près, présentant plus de risques que les saignements liés à des blessures superficielles. À noter que les troubles de la coagulation héréditaires peuvent affecter aussi bien les femmes que les hommes et pour tous, la pratique régulière d’un sport booste considérablement le bien-être émotionnel et physique, la qualité de vie ainsi que la perception de soi.
Pourquoi faire du sport quand on est hémophile ?
Parmi les nombreuses idées reçues liées à l’hémophilie, on retrouve celle qui voudrait que la pratique d’une activité sportive provoquerait des saignements. C’est pourquoi, nombre de personnes ont pris la décision de bouder le sport. Pourtant, une activité physique adaptée est plus que recommandée pour développer les muscles, qui soutiennent et protègent les articulations, et accroître la solidité des os. Faire de l’exercice est aussi bénéfique pour diminuer le stress, l’anxiété et éloigner la dépression.
Si les bienfaits sont nombreux, il y a bien sûr aussi des risques à s’adonner à l’exercice physique. Parmi eux, on compte les blessures aiguës comme la fracture, la luxation, le traumatisme crânien ou encore l’entorse et les lésions chroniques telles que la tendinite de l’épaule ou les tendinopathies du genou et de la cheville.
Quels sports pratiquer quand on est hémophile ?
Il est préconisé d’opter pour un sport qui puisse à la fois répondre aux attentes du malade tout en le mettant à l’abri de blessures, saignements, d’inflammations et de détériorations de l’articulation. En outre, il est conseillé de privilégier les activités organisées plutôt que celles non structurées. Aussi, les entraîneurs doivent être avertis du diagnostic d’hémophilie afin de pouvoir réagir en cas de problème.
Chez les hémophiles, ce sont incontestablement les sports sans contact qu’il faut privilégier. Ainsi, la natation, la marche, le golf, le badminton, le tir à l’arc, le vélo, l’aviron, la voile et le tennis de table ne présentent pas de danger, dans l’ensemble.
En revanche, les sports de contact et de combat sont à proscrire. Dans le peloton de tête des activités physiques à mettre de côté quand on est atteint d’hémophilie, on retrouve la boxe, le football, le hockey, le rugby, la lutte mais aussi les courses de moto-cross et le ski.
Les gestes à adopter avant de pratiquer une activité physique
- Bien s’échauffer : avant de solliciter ses muscles, il est important de bien s’’échauffer et de s’étirer pendant quelques minutes. Après l’activité, Il est conseillé de récupérer et de bien s’étirer.
- S’hydrater : boire (de l’eau) avant, pendant et après le sport est la clé pour améliorer ses performances et ne pas flancher.
- Avoir un équipement adapté : il est important de ne pas lésiner sur l’équipement qui pourra protéger les articulations et ainsi éviter d’éventuelles blessures.
Source : Guide d’informations et conseils pratiques – activité physique et sportive – Association française des hémophiles.
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