Malnutrition : les antibiotiques, c’est pas automatique !
Traiter des enfants qui souffrent de malnutrition avec des antibiotiques, comme le préconise l’OMS n’aurait pas vraiment d’efficacité. C’est en tout cas ce que dit une nouvelle étude, publiée dans la revue médicale américaine New England Journal of Medicine
Alors que la malnutrition sévère contribue à une mortalité infantile élevée dans de nombreux pays en développement et touche près de 34 millions d’enfants de moins de cinq ans, une nouvelle étude américaine vient pointer du doigt la prise d’antibiotiques en cas de malnutrition. De fait, les directives de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconisant ce type de traitement dans les pays en développement sont, dans le même temps, remises en question. Après tests et observations, les chercheurs à l’origine de l’étude en question ont pu constater que, non seulement, ces médicaments ne contribuaient pas à la guérison des enfants mal nourris mais, pouvaient contribuer aussi à une résistance microbienne, un problème grandissant dans le monde. Les infections bactériennes pouvant entraîner de graves complications, l’OMS avait pourtant recommandé dès 1999, que tous les enfants sous-alimentés soient hospitalisés et traités avec des antibiotiques….
2 399 enfants suivis et analysés
Pour les besoins de l’étude, les chercheurs ont suivi et analysé près de 2 399 enfants, âgés de 6 mois à 5 ans, vivant dans des zones rurales au Niger, et souffrant de malnutrition sans complication apparente. Une partie des sujets a été traité par antibiotiques durant une semaine et l’autre moitié par placebo. Puis, les résultats sont tombés : si effectivement, les enfants placés sous antibiotiques ont complètement guéri en 28 jours (en moyenne), ceux n’ayant pas reçu ce traitement se sont également rétablis, quasiment dans le même temps, il leur aura seulement fallu deux jours de plus…
Pas de différences notoires entre placebo et antibiotiques
Une fois les observations faites, les chercheurs ont donc pu conclure qu’il n’y avait finalement pas de différence significative, au niveau des chances de rétablissement, entre les deux procédés. Sans pour autant cesser tous les traitements composés d’antibiotiques, les chercheurs espèrent toutefois une révision des recommandations de l’OMS.
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