Zika : l’accès ouvert aux données de la recherche

L’heure est à la solidarité. Alors que le virus se propage, la communauté internationale passe à la vitesse supérieure. Des chercheurs et institutions réputés ont ainsi décidé de mettre à profit, et ce gratuitement, leurs futures recherches. Explications. 

Il est important de rappeler que le virus, bien que nuisible, n’est toutefois pas mortel. En règle générale, il est bénin et asymptomatique. Il provoque parfois des symptômes grippaux sans gravité, de type fièvre ou maux de tête. La menace se trouve ailleurs : le virus est soupçonné d’être à l’origine de malformations congénitales du fœtus lorsqu’il touche la femme enceinte.

Un partage inhabituel pour une situation d’urgence

La pratique, bien qu’inhabituelle dans le milieu scientifique, se justifie par l’urgence d’agir face à ce virus qui a déjà touché plus de 1,5 million de personnes au Brésil. Dans une déclaration commune, les revues Nature, Science et The Lancet, l’Académie des science chinoise, l’Institut français Pasteur, la fondation Bill et Melinda Gates ont déclaré que toutes données collectées sur ce virus sont « un outil crucial dans la lutte contre l’urgence sanitaire ».

Les chercheurs signataires de la déclaration commune ont souligné qu’ils partageront aussi bien les données préliminaires de leurs études que leurs données finales

Ainsi, les signataires de cette déclaration donneront un libre accès au contenu des recherches sur le virus Zika. Les chercheurs signataires de la déclaration commune ont également souhaité souligner qu’ils partageront aussi bien les données préliminaires de leurs études que leurs données finales, et ce, « aussi rapidement et aussi largement que possible ». En temps normal, la publication de données scientifiques et/ou les résultats d’une étude se font à l’issue d’un long processus et les découvertes ne sont partagées qu’une fois parues dans une revue scientifique.

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