Le cancer de l’ovaire, un ennemi silencieux
Communiqué
Hier eu a lieu la journée mondiale de lutte contre le cancer de l’ovaire. L’occasion de parler de ce cancer considéré comme rare mais qui est la 4e cause de décès chez les femmes par cancer.
Plus de 4 500 nouveaux cas sont détectés en France(1) par an. Il touche les femmes le plus souvent après la ménopause ou autour de 65 ans. En raison de ses symptômes discrets et peu spécifiques, le cancer de l’ovaire est souvent diagnostiqué à un stade avancé de développement. Il est responsable de 3 150 décès par an en France(2).
CERTAINS FACTEURS DE RISQUE SONT BIEN IDENTIFIÉS
Le cancer de l’ovaire, dans certains cas, a une origine génétique, c’est-à-dire qu’il est déclenché par une mutation génétique. Le fait qu’un autre membre de la famille (mère, tante, sœur, père…) ait eu un cancer de l’ovaire, du sein ou d’un autre organe (côlon, prostate) constitue un facteur de risque. Les mutations génétiques que recherchent dans ce cas les médecins sont celles des gènes BRCA1 et BRCA2, les plus fréquentes. Cette recherche sera proposée par le médecin le plus souvent dans le cadre d’une consultation spécialisée d’oncogénétique. Ces deux gènes participent à la réparation des lésions que l’ADN subit régulièrement. La présence de mutations dans l’un de ces deux gènes perturbe cette fonction. La mutation de ces gènes augmente le risque de développer un cancer de l’ovaire essentiellement à partir de 40 ans. L’identification de mutations dans les gènes BRCA1 et BRCA2 permet une meilleure prise en charge car il existe des traitements spécifiques pour les cancers de l’ovaire.
DES TRAITEMENTS DE PLUS EN PLUS CIBLÉS
Le traitement du cancer de l’ovaire repose principalement sur la chirurgie et la chimiothérapie. En général, les médecins proposent d’abord une opération visant à enlever la tumeur et les tissus où le cancer risque de s’étendre. Cette intervention sera suivie d’une chimiothérapie en complément ou non d’une thérapie médicamenteuse ciblée. Ce cancer est en effet l’objet de nombreuses recherches qui permettent de faire progresser la connaissance sur ses spécificités, sur les moyens de le détecter plus précocement, et sur l’identification des meilleurs traitements possibles et surtout spécifiquement ciblés. Ainsi pour les cancers de l’ovaire avec une mutation des gènes BRCA1 ou BRCA2, il existe des traitements, notamment les inhibiteurs de PARP.
1 – Inca : Le Cancer en France, rapport 2017
2 – Institut Curie : https://curie.fr/dossier-pedagogique/cancer-de-lovaire
CE QU’IL FAUT RETENIR SUR LE CANCER DE L’OVAIRE
•• C’est un cancer relativement rare ;
•• C’est un cancer difficile à détecter et ses symptômes sont discrets (ballonnements, envies fréquentes d’uriner, douleurs abdominales ou dorsales, saignements entre les règles ou après la ménopause) ;
•• Dans certains cas, il peut être d’origine génétique ; les mutations BRCA notamment dans ce cancer ont une fréquence élévée (19-31 %). Il est alors important de faire une recherche de mutations génétiques ;
•• En cas de prédisposition identifiée, un suivi annuel avec une échographie pourra être proposé.
POUR S’INFORMER, SE SOUTENIR
SITE WEB DE L’INCA : www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/ Cancer-de-l-ovaire/Developpement-du-cancer-de-lovaire
ASSOCIATION IMAGYN : www.monimagyn.org
BRCA FRANCE : www.brcafrance.fr
VIVRE AVEC UN CANCER DE L’OVAIRE : www.vivreavec.eu/cancer-ovaire/cancerdeovaire. htmlgénétiques
FR2833-03/2018
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