Cancer de l’ovaire : les explications du spécialiste
Le cancer de l’ovaire est une maladie grave nécessitant des traitements personnalisés. Fabrice Lécuru est Professeur des Universités à Paris Descartes, et chef de service de Chirurgie Cancérologique Gynécologique et du Sein de l’Hôpital Européen Georges Pompidou. Il nous en dit plus sur la maladie.
Quelles sont les femmes concernées par le risque d’avoir un cancer de l’ovaire ?
Malheureusement toutes ! Il faut garder à l’esprit que la majorité des cancers du sein ou de l’ovaire ne sont pas héréditaires, mais qu’il existe toutefois des cas de mutations génétiques, rendues célèbres notamment par l’actrice Angelina Jolie, prédisposant aux cancers de l’ovaire et/ ou du sein qui se situent essentiellement sur les gènes BRCA1 et BRCA2. On estime que plus de 20 % de ces maladies ont une cause héréditaire et relèvent d’une prise en charge spécifique. Il est à noter que l’incidence des cancers de l’ovaire a baissé depuis une dizaine d’années ainsi que la mortalité : nous avons doublé le taux de survie à 10 ans.
Il est à noter que l’incidence des cancers de l’ovaire a baissé depuis une dizaine d’années ainsi que la mortalité : nous avons doublé le taux de survie à 10 ans
Quels sont les symptômes d’un cancer de l’ovaire et comment le dépister ?
Ce cancer ne provoque pas ou très peu de symptômes et il n’existe pas de test de dépistage efficace capable de trouver la maladie à un stade précoce, comme le frottis pour le cancer du col de l’utérus. Le diagnostic arrive donc, dans la majorité des cas, à un stade avancé.
C’est un cancer qui nécessite une prise en charge complexe, personnalisée, faisant intervenir de multiples spécialistes
Par qui et comment le soigner ?
C’est un cancer qui nécessite une prise en charge complexe, personnalisée, faisant intervenir de multiples spécialistes. La complexité de ce cancer a d’ailleurs poussé la ministre à recommander sa prise en charge par des équipes spécialisées seulement : par une équipe entraînée disposant d’un plateau technique complet permet de réduire le risque de complications et d’optimiser la prise en charge. Le traitement des cancers de l’ovaire associe la chirurgie, de façon quasi constante la chimiothérapie et de nouveaux traitements apparus récemment comme un anti-angiogénique ou un inhibiteur de Parp, notamment mais pas seulement, pour les prédispositions héréditaires. Le choix des traitements, leur association, leurs séquences sont décidés en fonction du stade, du grade, de la présence d’une mutation génétique. Il y a de plus beaucoup de sous-types rares qui posent des problèmes diagnostiques et de prise en charge, qui nécessitent une expertise spécifique. Et ce qui est adapté pour une patiente donnée ne le sera pas pour une autre !
Et après un cancer de l’ovaire ?
Un suivi prolongé doit être effectué, pour diagnostiquer et traiter une éventuelle récidive tardive. Les récidives concernent essentiellement les stades avancés, qui surviennent chez une majorité de patientes, malgré un premier traitement bien conduit. La situation a beaucoup évolué depuis 10 ans avec une augmentation importante des possibilités thérapeutiques.
En savoir plus : http://cancerologiegynecologique.eu/
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