Drogue : la 1ère salle de consommation ouvre en France
C’est aujourd’hui qu’ouvre la première salle de consommation de drogue à moindre risque en France dans le cadre d’une expérimentation qui durera 6 ans. « Une avancée majeure pour la santé publique dans notre pays », selon Marisol Touraine…
Pour la Ministre des Affaires sociales et de la Santé, cette initiative représente un choix politique fort : « une politique responsable et pragmatique, qui accompagne au lieu de stigmatiser, qui choisit d’inclure plutôt que d’exclure des personnes exposées aux risques et éloignées de notre système de santé. » La sonnette d’alarme est particulièrement tirée en 2011 quand une étude dévoile alors une situation sanitaire des usagers de drogues très préoccupante en France : plus de 10% sont infectés par le VIH ! La salle de consommation à moindre risque s’impose alors pour les pouvoirs publics comme le moyen de prévention le plus efficace pour endiguer le problème et faire face à l’urgence. Elle permet d’éviter les infections, les surdoses mortelles, les abcès ou encore les complications veineuses.
La France, 10e pays « testeur »
Avec l’« Espace Gaïa », installée dans l’enceinte de l’hôpital Lariboisière à Paris, et géré par l’association Gaïa-Paris, la France est ainsi le 10e pays à ouvrir une salle de consommation à moindre risque avec la volonté de garantir aux usagers de drogues l’accès à un lieu de consommation sécurisé. Composé d’une équipe médico-sociale d’une vingtaine de personnes (médecins, assistants sociaux infirmiers, éducateurs, et agents de sécurité), l’espace a vocation d’accompagner et de conseiller les consommateurs. Est estimé à environ 100 par jour le nombre de personnes qui devraient fréquenter l’Espace Gaïa ouvert 7 jours sur 7, de 13h30 à 20h30.
« Recréer du lien social » et « favoriser l’insertion »
Un dispositif qui s’inscrit dans le Plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives 2013-2017 et plus généralement dans le cadre d’une politique innovante et diversifiée en faveur des publics les plus exposés et les plus éloignés du système de santé. Au-delà de l’aspect sanitaire, la démarche a pour but de recréer du lien social et un meilleur accès aux droits et aux services pour les personnes souvent en marge de la société, favorisant ainsi leur réinsertion. Pour le gouvernement, la salle pourrait également avoir des répercussions positives sur l’espace public en permettant la réduction des nuisances et l’amélioration de la sécurité, en réduisant les consommations de drogues et la présence de seringues dans l’espace public.
Et les projets risquent de se multiplier en France avec déjà l’ouverture d’une deuxième salle de consommation à moindre risque prévue prochainement à Strasbourg.
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