Coronavirus : le cercle proche à l’épreuve du confinement

Avec l’annonce de la fermeture des établissements scolaires, et le passage au stade 3 dans la lutte contre le coronavirus, nombreuses sont les familles qui vont rester « confinées » chez elle… Une source d’angoisse véritable pour certains qui craignent « l’enfermement forcé » avec leurs plus poches. Témoignages.
« Tu ne veux pas venir quelques jours à la maison ? ». Ce message de détresse est lancé par une amie à une autre. Jessica a annoncé à son mari, il y a quelques semaines qu’elle souhaitait se séparer. Depuis lors, les relations dans le couple sont extrêmement tendues : ils s’évitent, se parlent à peine, et font tout pour ne pas se retrouver à la maison en même temps. Mais alors que le passage au stade 3 du dispositif de gestion de l’épidémie de coronavirus est désormais en marche, ils ne vont plus avoir d’autre choix que de se supporter. Et dans 70 m2 avec un enfant au milieu, l’ambiance risque d’être électrique. « Je suis très anxieuse à l’idée de me retrouver seule le soir avec mon mari, après avoir eu à gérer et à occuper notre fils de 4 ans, qui n’est pas des plus calmes, toute la journée. Très sincèrement, aller au travail était ma soupape depuis que j’ai pris la décision de le quitter. J’espère juste que nous pourrons profiter de cette épreuve pour prévoir celle d’après qui nous attend, dans le calme… Mais très franchement, il y a plus de chance que nous finissions par nous haïr définitivement. »
Assurer le suivi scolaire
Pour Lysia, c’est aussi un peu la même chanson. Mais en moins grave et avec une pointe d’humour. « Rien qu’à l’idée d’avoir à faire à manger à toute la famille trois fois par jour, je suis déprimée ! » Pour cette maman de trois enfants âgés entre 7 et 15 ans, l’épreuve du confinement est d’abord celle du ventre. Mais pas seulement. « Il va falloir aussi assurer leur suivi scolaire tout en continuant de travailler le plus possible pour ne pas prendre trop de retard. »
Il y a aussi Stéphane, directeur artistique indépendant qui va devoir rester à la maison pendant que sa compagne, pharmacien continuera d’assurer ses fonctions. « J’ai prévu les repas pour trois jours. J’ai fait la leçon à mes deux filles de 6 et 11 en leur expliquant que pendant toute la période de confinement, il faudra qu’elles se montrent particulièrement attentionnées, l’une envers l’autre, qu’elles évitent de se disputer et de crier. C’était hier. Et depuis, la petite s’est déjà plainte des assauts de la grande… Les deux semaines à venir vont être longues, très longues… »
Voisins au bord de la crise de nerfs ?
Pour Laëtitia, 38 ans qui vit seule, c’est d’un tout autre stress dont elle nous fait part. « Je travaille à la maison tout le temps, donc de ce côté là, aucun changement fondamental de mon côté. Pour autant, je crains vraiment de me battre avec mes voisins du dessus… En temps normal, déjà, cette famille (un couple avec trois enfants) est très bruyante : le plus jeune de la fratrie fait de la trottinette dans l’appartement tandis que les autres adorent faire des courses-poursuites en hurlant… Je monte régulièrement les rabrouer quand ils rentrent de l’école tellement le bruit est dérangeant. Avec le confinement et l’enfermement, je n’ose imaginer leur état d’excitation. »
Pour l’heure, difficile d’appréhender avec certitude les répercussions d’une absence de vie sociale et du confinement dans les conditions que nous connaissons actuellement. Il faut espérer que cette épreuve sera l’occasion de resserrer les liens familiaux plutôt que le contraire. Il faut espérer aussi que la solidarité prenne le pas sur l’agressivité. Nous prendrons des nouvelles de nos témoins au fil des jours.
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