Ne sous-estimez pas les effets d’une carence en fer !
Le fer est indispensable à l’équilibre de l’organisme : il participe, en effet, au transport de l’oxygène dans le sang grâce à son action dans la formation de l’hémoglobine. Une carence, avec ou sans anémie, peut ainsi devenir une condition sous-jacente dans de nombreuses maladies chroniques.
La carence en fer est dans le monde la première cause des anémies*(1). La maladie atteint en particulier les enfants et les femmes en âge de procréer(1). Pendant la grossesse, les femmes sont particulièrement touchées : 50 % d’entre elles présenteraient une anémie ferriprive après la 25è semaine d’aménorrhée ; la carence en fer est aussi associée à une augmentation de la prématurité, un petit poids de naissance, et plus grave encore, une augmentation de la mortalité périnatale et de la morbidité maternelle(1).
La carence en fer et le coeur
La carence en fer a aussi un rôle démontré dans différentes pathologies, notamment, l’insuffisance rénale chronique et les maladies inflammatoires intestinales(2) (voir encadré). En outre, qu’elle soit associée ou non à une anémie, on sait désormais qu’elle est une comorbidité particulièrement fréquente chez l’insuffisant cardiaque(3). C’est pourquoi, dans ses recommandations de 2012, confirmées d’ailleurs il y a quelques mois, l’European Society of Cardiology (ESC), préconise pour le diagnostic et le traitement de l’insuffisance cardiaque, une mesure des paramètres de la carence en fer chez tous les nouveaux patients symptomatiques touchés par cette pathologie du coeur (3).
Prévenir, mais aussi diagnostiquer et traiter…
Les symptômes de l’anémie par carence en fer sont les signes habituels de l’anémie associés à des altérations plus spécifiques (1) comme des cheveux qui tombent, laineux, qui blanchissent, une pilosité anormalement intense, des mycoses des ongles, parfois une modification du goût… Mais avant même l’apparition de ces signes, il faut savoir aussi qu’en dehors de l’anémie, la carence en fer, pourrait être associée à de nombreux maux. Alors, en cas de baisse des performances intellectuelles, de fatigabilité à l’effort, d’augmentation de la susceptibilité aux infections… il est nécessaire d’aller consulter. Si on ne connaît pas les effets de la correction de la carence en fer sur le pronostic des patients, on sait en revanche qu’elle améliore très rapidement les symptômes et la capacité d’effort (3).
* Anémie : diminution du nombre de globules rouges dans le sang
1. Examens du métabolisme du fer dans les carences – Rapport d’évaluation – HAS – Mars 2011
2. Cahiers de nutrition et de diététique (2012) 47, 134—138 – Patrice Cacoub – Service de médecine interne, hôpital Pitié-Salpêtrière
3. Réalités Cardiologiques # 317_Mars 2016 – M. Galinier – Service de cardiologie – CHU Rangueil, Toulouse.
4. L’anémie liées aux maladies inflammatoires chroniques de l’intestin pour les personnes atteintes de colite ulcéreuse ou de la maladie de Crohn – ASMCC (Association Suisse de la Maladie de Crohn et Colite ulcéreuse) en collaboration avec Vifor Pharma – 2010
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