Apnée du sommeil : ces micro réveils qui perturbent les nuits
Touchant 5 à 10 % de la population, et particulièrement les personnes de plus de 40 ans, l’apnée du sommeil peut survenir également chez les adultes jeunes et les enfants. Les hommes sont deux fois plus concernés que les femmes. Lumière sur cette pathologie du sommeil.
Le SAS (syndrome d’apnée du sommeil) est un trouble du sommeil grave, survenant dans la nuit. On parle d’apnée du sommeil lorsque le patient présente des phases d’apnée (arrêt total de la respiration) ou d’hypopnée (réduction de l’intensité). Il touche particulièrement les hommes de plus de 65 ans. Et, si la majorité des patients ne présente aucun symptôme clinique dangereux, la pathologie est toutefois à suivre avec attention.
On distingue trois types d’apnée du sommeil : les apnées obstructives, les plus fréquentes, caractérisées par un arrêt du flux aérien, les apnées centrales, très rares, qui sont un arrêt de la commande respiratoire et les apnées mixtes qui associent les deux précédentes.
A quoi on reconnaît-on un SAS?
Le symptôme principal est un fort ronflement irrégulier dû à des micro-réveils, eux-mêmes causés par un blocage de la fonction respiratoire. Ces réveils protègent, certes, de l’étouffement, mais endommagent la qualité du sommeil.
Les victimes se réveillent en n’ayant pas dormi suffisamment et se sentent alors épuisées. Ainsi les effets secondaires se multiplient : maux de tête, irritation, dépression, sueurs nocturnes, incapacités sexuelles…
Ces pauses respiratoires régulières mènent, en outre, à une diminution du taux d’oxygène dans tous les organes et ainsi à une augmentation de la pression artérielle ou encore, parfois, à des maladies cardiaques.
Les origines de l’apnée du sommeil ?
Tous les problèmes anatomiques qui mènent à une étroitesse des voies supérieures respiratoires, favorisent l’apparition d’un SAS. Les raisons les plus fréquentes sont les adipopexies accrues dans le pharynx et dans la langue chez les personnes obèses. Des déformations de la cloison nasale, des polypes au niveau du nez, des inflammations du sinus ou des rhinites chroniques peuvent également en être la cause. En outre, tous les processus qui mènent au relâchement de la musculature du pharynx augmentent le risque – comme par exemple la consommation d’alcool ou certains médicaments (somnifères, antihistaminiques…).
Perte de poids, réduction de la consommation d’alcool et de certains médicaments sont évidemment les premières mesures à adopter
Que faire pour lutter contre le phénomène ?
Ainsi en réduisant les facteurs déclencheurs, on réduira également le SAS. Perte de poids, réduction de la consommation d’alcool et de certains médicaments sont évidemment les premières mesures à adopter. Si les symptômes persistent, un traitement par ventilation à pression positive continue (PPC ou CPAP) peut être envisagé. Un appareil insuffle alors de l’air en continu par le nez, à travers un masque, et permet de retrouver un sommeil réparateur grâce à une réduction des effets de l’apnée. La médication peut parfois réduire le SAS, des corticoïdes ou des anti-reflux peuvent être efficaces selon le type d’apnée.
Enfin si aucune de ces approches ne fonctionne, une chirurgie peut être envisagée : ablation de la luette (Uvulo-palato-pharyngoplastie -UPPP), ablation des amygdales et des végétations adénoïdes, chirurgie du nez et des sinus si l’apnée est due à une déformation de cette zone ou encore trachéotomie, uniquement pour les cas les plus extrêmes.
Bonjour,mon amie vient de m’apprendre que je ronfle la nuit et donc que je souffre du SAS.Je veux bien la croire ,mais je me reveille en forme ,pas de fatigue ,ni d’irritation passagère,ni migraine.Je ne bois pas d’alcool et ne prends pas de médicament ,à l’exception de goutte pour la tension de l’œil .Je ne suis pas obèse,je pèse 72K,voire71,pour 1M70.J’ai un problème de thyroïde (ablation partielle ,mais ne prends plus de médicament). Merci pour votre conseil