Sommeil, et si mieux dormir était synonyme de mieux vivre?
Un tiers de notre vie dans notre lit. Vous vous dites sans doute, c’est beaucoup trop ! Et pourtant… Le sommeil n’est pas du temps perdu mais le moment de participer pleinement à sa re-création quotidienne. Explications.
Nombreux sont les Français à avouer ne pas dormir assez. Ainsi, nous serions 20% à souffrir d’insomnies dont « 10% sous une forme sévère, c’est-à-dire handicapante pour mener à bien une journée », explique le Dr. Joël Adrien, neurobiologiste, directeur de recherche à l’inserm, et également présidente de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance. Mais, en réalité, la grande majorité de ceux qui dorment mal se plaignent plutôt d’un sommeil insatisfaisant parce qu’ils le malmènent.7
La solution ? « Apprendre à respecter et faire attention à son sommeil. » C’est d’ailleurs dans ce but que le Dr. Adrien et le Pr. Léger, autre éminent spécialiste du sujet, professeur à la faculté de Médecine de l’Université Paris-Descartes et responsable du Centre du sommeil et de la vigilance de l’Hôtel-Dieu, ont mis en place des ateliers de gestion du sommeil. Car « apprendre quel dormeur nous sommes, nous permet de faire de notre sommeil un allié de notre santé », selon le Pr. Léger(4).
Car « apprendre quel dormeur nous sommes, nous permet de faire de notre sommeil un allié de notre santé », selon le Pr. Léger
Comment traiter les troubles du sommeil ?
Il est une prise de conscience à avoir : le sommeil est commandé par notre horloge biologique. Il faut donc collaborer avec elle, et pour cela, il faut la comprendre. Par exemple, la lumière d’un écran le soir, va donner à notre horloge biologique le signal que nous sommes en plein jour, et par la même, nous empêcher de dormir. C’est pourquoi aussi, ces dernières années, la mélatonine a le vent en poupe. Cette hormone induite par l’obscurité « joue un rôle majeur dans la régulation des rythmes biologiques », explique le Pr. Léger. Mais comme il le précise aussi : « C’est souvent par association de plusieurs méthodes complémentaires (comportementales, d’hygiène de vie, et médicamenteuses), que l’on peut parvenir aux objectifs souhaités. »
Et quelles sont ces méthodes, justement ? Elles peuvent être de différentes sortes, médicamenteuses en cas de problème d’origine médicale, avec des somnifères qui doivent être pris de façon ponctuelle et sur prescription médicale, avertit le Dr. Adrien qui nous rappelle que « ces traitements peuvent entraîner des dépendances » ou avec des remèdes en vente libre, les plantes (valériane, passiflore, tilleul, verveine, fleur d’oranger) et la mélatonine.
Les approches non médicamenteuses
Il est aussi les approches non médicamenteuses qui sont là plus des règles d’hygiène de vie, indissociables, on l’a vu, de toute prise de comprimés : la restriction du temps passé au lit, par exemple, mais on évoquera aussi les techniques de relaxation, la luminothérapie ou encore l’acupuncture. Autres conseils de nos experts : préparer sa nuit dans la journée, en faisant de l’exercice physique, par exemple, et en se confrontant à la lumière du jour, mais aussi penser à optimiser son environnement d’endormissement en choisissant une bonne literie, en se plongeant dans l’obscurité, en s’éloignant du bruit et en gardant la température recommandée, 18°C. Bonne nuit !
1 Enquête TNS Healthcare / Institut national du sommeil et de la vigilance « le sommeil et la vie active ».
2 Enquête INSV/MGEN «Sommeil et transports » réalisée par OpinionWay – 2013
3 Brochure INPES à télécharger : « Bien dormir, mieux vivre – Le sommeil, c’est la santé ! »
4 « Le sommeil dans tous ses états » – Editions Plon
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