Les Français moins consommateurs de psychotropes en 2015

Depuis quelques années, la France fait figure de « championne » en termes de consommation de médicaments contre l’anxiété. En effet, 1 Français sur 4 serait sous psychotropes. Mais, bonne nouvelle, en 2015, et malgré plusieurs événements dramatiques, notre consommation a baissé. 

Antidépresseurs, anxiolytiques, somnifères et autres : près de 150 millions de boîtes sont prescrites chaque année. Alors que la situation s’était stabilisée entre 2008 et 2012, pour finalement repartir à la hausse, l’année suivante, les Français ont finalement levé le pied l’année dernière. En janvier 2015 d’ailleurs, les rumeurs d’augmentation des ventes durant la semaine des attentats avaient été démenties. Les événements du 13 novembre dernier, n’ont pas non plus favorisé la prise massive de psychotropes, contrairement à ce qui avait été “envisagé”.

Moins d’anxiolytiques et de somnifères en 2015

Malgré ces épisodes dramatiques, mais aussi les chiffres alarmants du chômage, les Français ont  donc consommé moins de médicaments contre l’anxiété au cours de l’année 2015, selon l’hebdomadaire Le Point, qui s’est procuré les chiffres de la Sécurité sociale. Les remboursements des boîtes de benzodiazépines anxiolytiques (Temesta, Lexomyl, Seresta, etc.) en 2015 ont ainsi affiché une diminution de 700 000 boîtes, soit une baisse de 1,4% avec 48,9 millions de boîtes remboursées en 2015 contre 49,6 en 2014. Mais la réduction la plus flagrante se trouve au niveau des benzodiazépines hypnotiques (essentiellement des somnifères), avec près de 220 000 boîtes vendues en moins l’an dernier (6,5 millions en 2015 contre 6,7 millions en 2014), soit une baisse de 3,3%.

Seuls les antidépresseurs ne confirment pas la tendance : ils affichent une légère consommation en hausse avec une augmentation de +0,7% de boîtes remboursées (33,6 millions en 2015 contre 33,4 en 2014). En règle générale : cette diminution réjouit les experts de santé, qui déplorent toutefois un trop grand nombre de patients sous psychotropes et continuent de recommander de ne suivre ces traitements que sur une courte durée.

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