Éjaculation précoce : près d’un tiers des hommes en souffrent

L’institut de sondage IFOP a publié ce mardi une étude portant sur un trouble sexuel touchant nombre d’hommes : l’éjaculation précoce. Quand la sexualité est perturbée, honte et angoisse s’invitent au sein du couple.

Un sondage réalisé par l’Ifop pour Charles.co, une plateforme consacrée à la santé des hommes et plus particulièrement à leurs problèmes les plus intimes, a été rendu public ce mardi. Le sujet ? L’éjaculation précoce. Thème épineux puisque relevant de l’intimité et concernant pléthore d’hommes. Et pour cause, on y apprend notamment que 31% de ces messieurs ont éjaculé avant même de pénétrer leur partenaire au moins une fois dans leur vie et 11% au cours de l’année. Globalement, 71% estiment avoir eu un orgasme trop rapidement au cours de ces 12 derniers mois et 59% déclarent avoir atteint le 7^ème ciel au moment de la pénétration ou peu de temps après celle-ci. Pas étonnant donc que 90% de la gente masculine souhaiterait que leurs rapports sexuels durent plus longtemps.

Éjaculation précoce, bonjour les tabous !

Si l’éjaculation précoce concerne près d’un tiers des hommes, elle n’en reste pas moins un sujet tabou. En effet, on apprend que seulement 36% des concernés ont parlé de ce problème sexuel à leur partenaire et 10% à leur médecin généraliste. Pourtant, discuter avec un professionnel de santé de ce souci de résistance qui inquiète tout de même 63% d’entre eux et qui ne fait que nourrir un sentiment de honte, pourrait bien soulager les hommes et leur permettre d’avoir une vie sexuelle plus épanouie.

Les ruses pour éviter l’éjaculation précoce

Quand on sait que 29% des femmes ont déjà mis fin à une relation amoureuse et 15% des hommes ont déclaré s’être fait quitter en raison de problème d’éjaculation précoce, on comprend pourquoi les techniques pour freiner l’excitation sexuelle vont bon train. Ainsi, 45% des hommes ont donc déclaré s’être déjà masturbés pour faire baisser leur niveau de désir sexuel avant un rendez-vous. Certains ont même dévoilé leurs ruses pour se retenir de jouir lors d’un rapport. Parmi elles, on retrouve dans le peloton de tête la technique qui consiste à ralentir la cadence pour 82% de ces messieurs, celle qui consiste tout simplement à se retirer pour 66% des sondés ou encore celle de se forcer à penser à des choses moins excitantes pour 52% d’entre eux. Enfin, 10% des interrogés vont plus loin en consommant de la drogue, du type cannabis ou cocaïne.