Vivre avec un hypocondriaque : de l’amusement à l’angoisse
13% des Français sont hypocondriaques et s’imaginent souffrir d’une maladie alors même qu’ils n’en développent pas les symptômes. Si parfois, l’entourage s’amuse du phénomène, il est aussi parfois source de stress pour ceux qui vivent avec le “malade imaginaire”. Comme Julie qui témoigne.
Même si Julie le prend avec du recul, elle avoue franchement que l’hypocondrie de son compagnon la fatigue énormément. Au moindre bobo, c’est le drame, sans compter les symptômes que lui seul constate. Ses copines en rient beaucoup, mais pour la jeune femme, ce n’est pas drôle tous les jours… Vivre avec un hypocondriaque, c’est même parfois un sacerdoce. Voilà 5 ans qu’elle partage la vie de Guillaume. Et si elle aussi, au départ, elle s’amusait de cette facette de sa personnalité, aujourd’hui, elle s’en agace ! “Guillaume a toujours été plaintif et mal en point, on va dire. Je l’ai connu comme ça, angoissé par l’imminence d’une maladie mortelle. Au début de notre relation, je trouvais ça drôle et ne le prenais jamais au sérieux, ou lui répondait avec ironie.” Outre ce « petit » problème, Guillaume est attentionné, généreux, doux et intelligent. Ses qualités l’ont logiquement emporté sur ce qui était pour Julie “une simple manie, un côté un peu farfelu, à la limite du touchant.”
Un mal de gorge qui va se transformer inéluctablement en cancer de la gorge, un bouton sur la langue qui va devenir nécessairement un cancer de la bouche, un mal de tête qui va déboucher invariablement sur une tumeur du cerveau…
Quand le moindre “bobo” va se transformer en cancer
Quand ils s’installent ensemble, aux querelles du quotidien pour des chaussettes sales qui traînent un peu partout dans la salle de bains, s’ajoutent les complaintes constantes de Guillaume. “Une simple douleur de gorge – dont je supposais d’ailleurs à chaque fois qu’elle était imaginaire – allait, selon lui, se transformer inéluctablement en cancer de la gorge, un bouton sur la langue qui allait devenir nécessairement un cancer de la bouche… Ou encore, un mal de tête qui déboucherait invariablement sur une tumeur du cerveau !”
Mais c’est quand son conjoint commence à faire de nombreux examens médicaux que Julie commence à être plus inquiète, qu’agacée. Elle explique : “J’ai eu droit à peu près tout : l’IRM, les scanners, les échographies, et même le spermogramme ! A un moment, il s’est aussi acheté un tensiomètre et prenait sa tension au moins 4 fois par jour.” Pour autant, à chaque examen, les médecins ne trouvent rien à Guillaume qui en est presque “déçu”…
Mais j’ai vraiment réalisé la gravité de la situation quand il a commencé à faire des tas d’examens médicaux : IRM, scanners, échographies, et même spermogramme !
De l’amusement à l’énervement
Alors, oui, quand Julie raconte les derniers déboires de son ami à ses copines, toutes en rigolent beaucoup. “Il suffit que j’arrive en retard à un de nos rendez-vous pour qu’elles m’envoient des textos du genre : vous êtes en train de choisir le cercueil de ton mec ? » ou encore : « Le pronostic vital est-il engagé ? ». On se marre et moi la première, histoire de décompresser car je vous promets, c’est fatigant !
Mais voilà que depuis quelques mois, Julie et Guillaume sont parents. ‘Pendant la grossesse, il est resté relativement sobre. J’avais peur qu’il me traite comme une petite fille fragile, qu’il reporte ses angoisses sur moi. Mais pas du tout. En fait, il a continué son petit cinéma et en 9 mois, a surmonté 1 leucémie et quelques hémorragies, sans vraiment se soucier de ce que moi, je pouvais ressentir.”
Pire quand notre fille est née, alors que j’étais morte d’angoisse dès qu’elle avait un peu de température, lui ne s’en préoccupait pas du tout et se payait même le culot de me faire toucher son front à 3h du mat’, pour être sûr qu’il n’était pas fiévreux.
Vivre avec un hypocondriaque, est-ce un danger pour le couple ?
Et Julie de poursuivre : “Quand notre fille est née, alors que j’étais morte d’angoisse dès qu’elle avait un peu de température, il en profitait pour me demandait de palper son front parce qu’il pré-supposait que lui aussi avait de la fièvre !” C’est à cette période que la jeune maman commence à ne plus pouvoir supporter son conjoint hypocondriaque et l’exhorte à consulter mais cette fois pour une bonne raison, en allant voir un psychologue.
Un jour, à bout, Julie décide de partir avec leur fille pour “le laisser seul avec ses angoisses absurdes”, dit-elle. Puis, elle réfléchit, se renseigne et comprend qu’en réalité, il a un vrai problème, une véritable souffrance en lui. “Alors, j’ai décidé de faire front, mais uniquement s’il se faisait aider. Ce à quoi il a consenti… Il a entamé une psychothérapie depuis quelques mois et son médecin lui a prescrit des anxiolytiques mais je ne suis pas certaine qu’il les prenne…” Pour autant, Guillaume se plaint beaucoup moins qu’auparavant, mais il semble “malheureux”, conclut Julie qui avoue qu’elle ne sait pas “si leur couple s’en relèvera…”
Hypocondriaque : gare à Internet !
Un petit bobo, une mini douleur, un vrai mal ou un symptôme “supposé”, et le réflexe est d’aller consulter les forums pour dresser un auto diagnostic. Attention pourtant car sur Internet, on trouve tout et n’importe quoi ! Et d’ailleurs, plus souvent n’importe quoi, qu’autre chose. Avec l’émergence des nouvelles technologies, il n’est pas rare que les médecins voient débarquer à leur cabinet des patients qui arrivent en disant au professionnel de santé : voilà, je suis atteint de telle maladie. Comprenez en sous texte : c’est Google qui le dit ! Oui, mais aucun moteur de recherche ne peut se substituer à un avis médical. En réalité, c’est l’anxiété chronique de l’hypocondriaque qui est la vraie pathologie ! Sur Internet, l’hypocondriaque optera systématiquement pour la maladie la plus grave, et se persuadera alors qu’il en est atteint. Et quand son docteur tentera de le rassurer, il ne le croira pas ! Oui, mais alors, comment réagir face à un hypocondriaque ? Le mieux est d’entamer le dialogue avec lui, de ne pas le juger, ni se moquer, et tenter de le convaincre d’entamer une thérapie.
Bonjour Julie, pourquoi suis-je “tombé” sur cet article ? allez savoir ! Je vous comprends et moi-même j’ai connu ce que votre ami vit il y a une trentaine d’années et maintenant mon travail est d’aider puisque je suis devenue thérapeute énergétique. J’ai fait beaucoup de travail sur moi, le parcours du combattant comme j’aime bien dire, en me libérant des peurs qui empoissonnaient ma vie, de la respiration, de la détente du corps, du travail énergétique surtout……
Ce sont les peurs qui gorgent au niveau émotionnel et cela fait perdre pied.
En plus de la psychothérapie, il doit faire un travail sur lui au niveau du corps par la respiration, les fleurs de Bach, la sophrologie, ce qui lui parlera le plus en lui.
Il doit apprendre à avoir confiance en lui, il peut y arriver.
Avec toute ma compassion.
Marielle