Covid-19 : point de situation au 23 juin

Si en France, le déconfinement s’accélère avec l’annonce, notamment, du retour obligatoire à l’école, dans le monde la pandémie continue de progresser, alerte l’OMS. Alors où en sommes-nous vraiment ? On fait le point.

Dans l’Hexagone, la situation épidémique en Guyane est jugée très préoccupante par les autorités sanitaires. Le virus, en effet, continue d’y circuler activement, en particulier le long du littoral et dans l’ensemble des villes du territoire. Ici, l’on parle d’un facteur de reproduction (ou R0) supérieur à 2 (il doit être inférieur à 1 pour être “rassurant”) et d’un taux d’incidence également très largement supérieur au seuil d’alerte, fixé à 50 tests positifs pour 100 000 habitants. Ainsi, l’hypothèse d’un reconfinement de la Guyane n’est pas exclue a prévenu Matignon.

Plus de 9 500 personnes encore hospitalisées en France

88 pays sont toujours touchés par la pandémie de COVID-19. Près de 9 millions de personnes ont été atteintes, 469 122 personnes en sont décédées. Rappelons quand même que près de 4,5 millions de personnes en ont guéri. En Europe, le virus a fait 2,3 millions de cas et causé 187 852 décès. Au 22 juin, en France, 9 693 personnes étaient encore hospitalisées pour une infection COVID-19 avec 142 nouvelles admissions enregistrées en 24 heures. Dans les réanimations, le nombre de cas continue de décroître : hier, l’on dénombrait 701 malades atteints d’une forme sévère.  Le solde reste négatif. Quatre régions (Île-de-France, Grand-Est, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Hauts-de-France) regroupent 74 % des patients hospitalisés en réanimation.

Bilan à date : 29 663 décès

Depuis le début de l’épidémie, 103 995 personnes ont été hospitalisées, dont 18 298 en réanimation. 74 612 personnes sont rentrées à domicile. 29 663 personnes sont décédées en France depuis le début de l’épidémie, dont 19 206 personnes au sein des établissements hospitaliers.

Si l’épidémie régresse, elle reste présente sur le territoire français. Trois régions connaissent encore des “clusters” et un R0 supérieur à 1 : l’Auvergne-Rhône-Alpes (R=1,02), la Normandie (R=1,14) et  l’Occitanie (R=1,51).

Comprendre le R0 ou “R zéro”

Le R0 dit “R zéro” est le taux de reproduction de base d’un virus. Il permet de prévoir le nombre de personnes en moyennes susceptibles d’être infectées par un patient contaminé. Il est calculé selon trois critères : le risque de contracter le virus en cas de contact, le nombre de contacts par jour et le nombre de jours de contagion. En France, au démarrage du confinement, le Ro était de 2,8. Au 18 juin dernier, il était de 0,93, soit deçà de la limite “inquiétante” évaluée à 1. Cela signifie qu’une personne infectée en contamine moins d’une.