Diabétiques : pourquoi vos pieds sont-ils en danger. 

Le diabète est une chronique qui se manifeste par un taux anormalement élevé de glucose dans le sang. Elle touche environ 3,5 millions de personnes en France. Si le diabète est bien connu, on sait moins qu’il peut parfois s’accompagner de complications comme une fragilité au niveau des pieds.

Les données dont on dispose évoquent chez le patient diabétique un risque multiplié par cinq de connaitre une fragilité au niveau des pieds avec, dans les cas les plus graves, un risque d’amputation. Mais précisons qu’avec une prise en charge adaptée, l’on peut largement éviter d’en arriver à une telle extrémité. Un patient diabétique nécessite d’être entouré d’une équipe pluri-professionnelle : le médecin traitant, l’infirmière,  le diabétologue mais aussi un suivi par une diététicienne, un cardiologue, un ophtalmologue, un pédicure-podologue, un prothésiste, éventuellement un néphrologue, un angiologue… Il s’agit ici justement d’éviter les complications inhérentes à la maladie comme le pied diabétique.

Origine et traitement de cette complication

La plupart du temps, cette fragilité est d’origine neuropathique, c’est-à-dire que les nerfs du patients sont fragilisés par son diabète. Dès lors, il n’a plus la même sensibilité au niveau de ses pieds et peut se faire du mal sans s’en rendre compte. L’atteinte artérielle est une autre cause qui peut conduire à un défaut de vascularisation du pied.

La plupart du temps, cette fragilité est d’origine neuropathique, c’est-à-dire que les nerfs du patients sont fragilisés par son diabète

Les recommandations publiques prévoient un examen du pied au moins une fois par an. Au-delà, les soins de prévention sont essentiels. Cela passe par une bonne hygiène des pieds au quotidien : les laver correctement, couper ses ongles, enlever la corne… Mais attention, certains gestes de pédicurie sont spécifiques et nécessitent des outils adaptés pour ne pas traumatiser les pieds ! Voilà tout l’intérêt d’être accompagné, renseigné…

Le nombre de diabétiques augmente mais le suivi n’est pas toujours suffisant…

En dehors du facteur héréditaire, l’âge, le surpoids et l’obésité sont les trois paramètres qui augmentent le risque de diabète chez l’adulte, la sédentarité vient s’y ajouter : or ce sont les maux du siècle… En parallèle, certaines régions manquent de professionnels de santé : dans le Cantal, par exemple, on ne compte qu’un seul diabétologue pour tout le département ! Dans les zones rurales, les médecins traitants ne sont parfois pas non plus suffisamment nombreux et n’ont pas assez de temps pour pousser les examens. A cette difficulté géographique de l’accès aux soins, viennent s’ajouter les inégalités sociales avec des personnes qui n’ont pas les moyens de se nourrir correctement, par exemple… Certes, les progrès technologiques permettent de mieux traiter les patients mais il faudrait plus de personnels formés, plus d’accompagnement et encore plus de prévention primaire, avec, pourquoi pas, un plan d’action nationale pour aller vers le mieux…