Troubles de la thyroïde : l’essentiel sur hypothyroïdie et hyperthyroïdie
Si elle ne pèse que de l’ordre 30 grammes quand son poids est « normal », la glande thyroïde a pourtant une fonction primordiale. A l’occasion de la journée mondiale de la thyroïde ce 25 mai, cap sur l’hyperthyroïdie et l’hypothyroïdie.
Parce qu’elle régule toutes nos fonctions énergétiques, la thyroïde revêt une importance cruciale. Elle agit principalement sur le cerveau, le cœur, le tube digestif, la peau et les muscles. Produisant des hormones dont le taux est régulé par la TSH sécrétée par l’hypophyse, une petite glande endocrine qui se situe à la base du cerveau, en cas de dysfonctionnement la thyroïde peut avoir alors des conséquences sur notre santé. Parmi justement les troubles thyroïdiens, on trouve l’hyperthyroïdie et l’hypothyroïdie. Quand l’hyperthyroïdie se définit par une augmentation anormale du fonctionnement de la glande thyroïde, l’hypothyroïdie se caractérise au contraire par un manque d’hormones thyroïdiennes. En France, la première concerne 1 à 2 % de la population tandis que 3 à 10 % est touchée par la seconde.
L’hypothyroïdie concerne en majorité des femmes et survient généralement après 50 ans et chez des personnes ayant des antécédents familiaux
Hypothyroïdie : causes et symptômes
L’hypothyroïdie concerne en majorité des femmes et survient généralement après 50 ans et chez des personnes ayant des antécédents familiaux. Chute des cheveux, sécheresse et écaillement de la peau, fatigue entraînant de la lenteur dans certaines activités, ou encore intolérance au froid sont parmi les symptômes les plus communément associés à cette affection. Quant aux causes de l’hypothyroïdie, elles sont nombreuses. Mais la forme la plus courante est liée à la thyroïdite de Hashimoto, une affection auto-immune où l’organisme produit des anticorps qui détruisent le tissu thyroïdien. L’hypothyroïdie peut aussi être induite par certains médicaments et évidemment par l’ablation chirurgicale de la thyroïde. Pouvant également être congénitale, elle doit alors être dépistée à la naissance afin d’éviter des répercussions irréversibles sur le cerveau du bébé.
Si l’hypothyroïdie est une maladie dont on ne guérit pas, en revanche, elle se traite très bien grâce à la prise d’hormones thyroïdiennes de substitution. L’apport d’hormones permet alors de compenser le mauvais fonctionnement de la thyroïde et de rétablir un métabolisme normal.
Hyperthyroïdie : causes et symptômes
L’hyperthyroïdie touche plus de femmes que d’hommes. Si elle peut survenir à tout âge, elle est plus fréquente de 20 à 40 ans. Des palpitations, de la nervosité, une perte de poids, une sensation de chaleur excessive avec une transpiration accrue, une exophtalmie (des yeux exorbités) en sont les signes les plus révélateurs. 80% des hyperthyroïdies sont d’origine auto-immune en rapport avec la maladie de Basedow. Cette affection survient lorsque le système immunitaire produit des anticorps qui stimulent la glande thyroïde. Des dérèglements thyroïdiens qui interviennent le plus souvent chez les femmes à un moment charnière de leur activité génitale. Ainsi, la grossesse, la période qui suit l’accouchement ou encore la ménopause sont des périodes dites à risque thyroïdien.
La grossesse, la période qui suit l’accouchement ou encore la ménopause sont des périodes dites à risque thyroïdien.
Les traitements de l’hyperthyroïdie
Plusieurs types de prise en charge sont possible dans le cas de cette affection. Il y a le traitement médicamenteux avec des anti-thyroïdiens de synthèse. Leur but est de bloquer la sécrétion de la glande thyroïde par des produits qui inhibent son fonctionnement en attendant que la régulation redevienne normale (12 à 18 mois). Plus radicale, la chirurgie va consister à détruire la glande thyroïde. Le plus souvent, elle est envisagée chez le sujet jeune et si la prise en charge médicamenteuse a échoué. Enfin, l’iode radioactif est une solution qui peut être préconisée chez le patient plus âgé (après 40 ans). En effet, pour produire l’hormone thyroïdienne, la glande thyroïde a un besoin naturel d’iode. En cela, cet oligo-élément lui est vital et peut aussi, sous une forme chimique, venir soigner l’hyperthyroïdie.
Actrice essentielle du système endocrinien, la thyroïde et ses troubles sont un véritable enjeu de santé publique. A l’occasion de la journée mondiale de la thyroïde, parlons-en !
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