Sciences : des cellules souches pour « réparer » le coeur
Injecter à des patients ayant fait un premier infarctus des cellules souches « réparatrices », voilà l’idée de l’essai clinique mené par la biotech alsacienne CellProthera qui parle d’un démarrage « encourageant ».
Dans le cadre de cette étude en phase I/IIb, trois patients ont été traités grâce à la technologie de CellProthera, deux en France et un au Royaume-Uni, parmi les 44 volontaires. Sur cet ensemble de patients, 35 seront traités par des injections intra-cardiaques de 15 ml de cellules souches sanguines tandis que l’autre groupe de patients servira de comparaison avec une prise en charge post-infarctus classique. Mais déjà, l’un des premiers malades inclus dans le protocole semble aller mieux. D’après Jérôme Roncalli, cardiologue au CHU de Toulouse et investigateur principal de l’étude : « Le premier patient, injecté en juin, n’a pas eu depuis de réhospitalisation et ne présente pas de signe d’insuffisance cardiaque. »
La prudence reste de mise
Si le patient en question « fait des activités physiques régulièrement et a repris son travail depuis 2-3 mois », selon le spécialiste, reste que la prudence reste de mise car « le recul est court. » L’essai consiste à injecter des cellules autologues (prélevées dans le sang du patient), ce qui évite le risque de rejet ou de développement de tumeurs. Des cellules souches ensuite multipliées jusqu’à 20 par culture cellulaire ex vivo, afin d’atteindre une quantité suffisante pour réparer le muscle cardiaque. Il faut savoir, en effet, que seulement « entre 40 et 50% des cellules restent fixées sur la zone lésée » explique Philippe Hénon, président et directeur scientifique de CellProthera.
Une alternative à la greffe de coeur ?
Pour réaliser son essai, la biotech cible des patients ayant récemment fait un premier infarctus et dont les autres organes ne sont pas défaillants. Selon Jérôme Roncalli, en effet, « environ 25% des patients qui font un premier infarctus développent à terme une insuffisance cardiaque ». D’autres sociétés, comme la biotech belge Celyad, s’intéressent à la thérapie cellulaire pour des patients atteints d’insuffisance cardiaque chronique. D’autres encore, comme Carmat, cherchent à développer un coeur artificiel total pour les patients en insuffisance cardiaque terminale. Mais le but de toutes ces initiatives reste le même : parvenir à terme à offrir une alternative à la greffe de coeur, coûteuse et rare.
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