L’hormonothérapie au service du cancer de la prostate
Un essai clinique mené par des chercheurs américains met en évidence l’intérêt de l’hormonothérapie en sus de la radiothérapie pour augmenter les chances de survie des patients atteints d’un cancer de la prostate.
L’étude a été menée avec 761 hommes atteints d’un cancer de la prostate suivis dans 17 centres hospitaliers aux Etats-Unis et au Canada pendant douze ans. Les résultats ont été publiés ce mercredi dans le New England Journal of Medicine et pourraient permettre, selon les auteurs de cet essai clinique, de clarifier le traitement de ces malades qui connaissent une récurrence de leur cancer.
Après une prostatectomie, la radiothérapie
Après une prostatectomie (ablation de la glande), vient donc la radiothérapie. Seulement voilà, malgré ce traitement, plus de 30% des hommes sont confrontés à une réapparition de leur cancer sous forme de métastases. Les chercheurs se sont donc penchés sur la question pour savoir comment augmenter les chances de survie des patients et ont ainsi testé l’incidence que pourrait avoir l’hormonothérapie sur ce phénomène. L’essai clinique financé par l’Institut national du cancer (NCI) a permis de démontrer que parmi les hommes traités avec une radiothérapie et une hormonothérapie, l’incidence de la mortalité par le cancer de la prostate était de 5,4% contre 13,4% chez ceux n’ayant reçu qu’une radiothérapie.
Cancer de la prostate : un cancer très fréquent
De même, la fréquence des métastases du cancer de la prostate était rabaissée à 14,5% chez les malades ayant reçu une radiothérapie combinée à un traitement pour neutraliser les hormones mâles comparativement à 23% dans le groupe de radiothérapie seule. « Notre étude clinique indique que des traitements hormonaux devraient être ajoutés aux soins des hommes atteints d’un cancer de la prostate qui ont besoin d’une radiothérapie après une prostatectomie ; nos résultats montrent que le fait de faire également de l’hormonothérapie peut ajouter des années de vie pour les malades », en a ainsi conclu le Dr. Howard Sandler, chef du service de radiologie cancéreuse à l’Institut du cancer du centre médical Cedars-Sinai, qui a mené cet essai clinique.
Hormonothérapie : la recherche se poursuit
De futures études chercheront à déterminer si tous les patients atteints d’un cancer de la prostate bénéficient d’une hormonothérapie ainsi que la durée optimale de ce traitement. Elles examineront également le rôle d’hormonothérapies plus puissantes. En effet, ces thérapies peuvent avoir des effets secondaires néfastes comme une diminution de la libido, des dysfonctionnements érectiles, un gain de poids et une fonte musculaire.
Aux Etats-Unis, le cancer de la prostate est le second cancer le plus fréquent chez les hommes avec quelque 161 300 nouveaux cas qui y sont diagnostiqués chaque année, selon l’American Cancer Society. En France, il fait aussi partie des plus fréquents chez l’homme et parmi les plus meurtriers, également.
Source : AFP
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