Psoriasis : “mon handicap à moi…”
Le psoriasis est une maladie de peau bénigne. Bénigne mais parfois très contraignante et, ça, Valentine, 23 ans en sait quelque chose. Elle nous raconte.
« Je ne me pensais pas prédisposée »
“J’ai 23 ans et je vis mon psoriasis comme un handicap”, raconte Valentine. Un mot un peu fort, diront certains, mais pas la jeune femme qui vit très mal la présence de ses plaques disgracieuses présentes en différents endroits de son corps. “Je suis atteinte de psoriasis depuis bientôt 10 ans. Cette maladie est apparue comme ça, soudainement, du jour au lendemain. Je n’avais, auparavant aucun problème de peau de ce type.” Valentine, en effet, n’a jamais au d’eczéma, ni connu jusqu’alors de tendance exacerbée aux irritations de la peau… “Je ne me pensais pas exposée, prédisposée au psoriasis”, poursuit-elle.
« J’ai mis ça sur le compte d’une mauvaise hydratation »
Psoriasis : quand le diagnostic tombe
Mais un jour, Valentine commence à sentir comme des démangeaisons au niveau de sa main gauche. Dans la paume, plus exactement. Naturellement, elle se gratte durant plusieurs minutes. Puis, tout au long de la journée, par à-coup, le phénomène se reproduit. “Je vous passe les détails mais cela a duré ainsi durant plusieurs jours, puis l’autre main a commencé à me démanger, également”. La jeune adolescente qu’elle est à l’époque, se dit alors qu’elle fait sûrement une allergie, puis met ces démangeaisons sur le compte d’une mauvaise hydratation, “je me suis dit que ma peau était sans doute trop sèche, que je ne m’en étais pas assez occupée !” Tout cela, jusqu’au jour où elle se gratte au sang, et réalise que cela lui fait plus de bien plutôt que de laisser la démangeaison s’évanouir toute seule. “J’ai fini par en parler à mes parents qui ont alors pris rendez-vous avec notre médecin qui pour la première fois m’a parlé du psoriasis.” Avant cela, Valentine et ses proches pensaient à une réaction due au stress. Après avoir subi une biopsie, le diagnostic est confirmé.
Le psoriasis s’est répandu sur mes mains, mes pieds, mes cuisses et mes oreilles
Quand le “cauchemar commence”
“Le cauchemar a réellement commencé à ce moment-là. Le psoriasis s’est répandu sur mes mains, mes pieds, mes cuisses et même mes oreilles, comme si le simple fait d’avoir mis un nom sur ma maladie l’avait décuplée !” Et si Valentine emploie terme de « handicap », ce n’est pas pour rien. “Le psoriasis a eu un véritable impact sur ma vie. Il faut s’imaginer avec la paume des mains en sang, la peau à vif : impossible de serrer des mains, même le simple toucher devient difficile car les gens paraissent dégoûtés, ne comprennent pas que ça n’est pas contagieux. La peau de mes pieds est à vif également, j’ai mal lorsque je marche. Mes cuisses et mes oreilles me grattent elles aussi et le jean m’irrite encore plus les jambes. Je cache mes oreilles grâce à mes cheveux, je ne me les attache jamais. Alors, oui, pour mois le psoriasis, à certains moments, s’apparente à un réel handicap !”
Puis tenter de se soulager…
Pour tenter de mettre fin à ses maux, la jeune femme consulte plusieurs dermatologues. “Comme le premier traitement prescrit n’a pas marché, je suis allée voir un autre spécialiste, puis encore un autre… Le fait de n’avoir aucun résultat m’a peu à peu enfoncée. Je n’osais plus rien faire, j’étais déprimée.” Valentine ne porte plus que des manches longues, ne va plus à la piscine, bref, s’éloigne peu à peu de ses amis. “J’avais tellement honte”, raconte-t-elle. L’hiver est généralement plus dur pour la jeune femme même si elle peut “cacher” son psoriasis sous ses vêtements, car en été, avec le soleil, ses douleurs se font moins prégnantes. Mais finalement, grâce au soutien et à l’insistance de ses parents, Valentine finit par prendre rendez-vous avec un nouveau spécialiste. “Au départ, je refusais de retourner voir un autre médecin, lassée de toujours répondre aux mêmes questions, et de tenter des traitements qui manifestement ne servaient à rien !”
Valentine ne porte plus que des manches longues, ne va plus à la piscine, bref, s’éloigne peu à peu de ses amis
Lors de cette nouvelle consultation, le dermatologue lui propose un traitement de fond et lui préconise des séances d’UV qui lui font du bien. Doucement, Valentine reprend un peu confiance en elle.
Et accepter et vivre avec son psoriasis
“J’ai aussi enfin compris les mécanismes de ma maladie ce qui m’a permis également d’agir sur mon hygiène de vie. Mon dermatologue a aussi su trouver le traitement médicamenteux qui me faisait du bien, ce qu’aucun autre n’avait réussi à faire jusqu’alors !” Aujourd’hui, Valentine va mieux ; elle arrive à “contrôler” ses poussées, même si de temps en temps, quand elle est fatiguée, ou stressée, son psoriasis revient. “En définitive, il est vraiment important de comprendre son mal pour pouvoir le combattre. Mais c’est un long chemin”, conclut-elle.
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