Épuisement professionnel : les travailleurs santé au bord de la crise de nerf ?
Difficile de mettre un chiffre précis sur le nombre de personnes, en France, concernées par un burn-out. En revanche, ce que l’on sait, c’est qu’avec la crise sanitaire, la santé mentale des travailleurs s’est encore détériorée. Sans surprise, les personnels hospitaliers sont en première ligne.
Le burn-out, ou épuisement professionnel, n’est pas un mal anodin. Caractérisé par « un sentiment de fatigue intense, une perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail », selon l’OMS, ce problème de santé d’ordre psychologique prend une ampleur inquiétante depuis les années 90. De nos jours, les troubles psychologiques de type burn-out représentent presque 40% des prestations d’invalidité, dit-on. Et le phénomène semble s’accélérer dans certaines professions en cette période de crise sanitaire.
Ainsi, en octobre dernier, une enquête menée par l’Ordre national des infirmiers auprès des 59 368 infirmiers, mettant en avant le fait que 57 % de ces derniers étaient « en situation d’épuisement professionnel ». Même constat alarmant du côté des médecins, avec 49% d’entre-eux en burn out du fait, notamment, de la situation pandémique (enquête Medscape).
Ne pas confondre burn out et dépression
Il faut savoir que le burn out ne prévient pas toujours ; dans la plupart des cas, même, ceux qui sont concernés ne s’en rendent pas forcément compte. Pour autant, certains symptômes en sont évocateurs : la baisse de motivation, la perte de confiance en soi ou encore de l’anxiété, et un certain sentiment de vulnérabilité. Dans les situations les plus graves, le travailleur pourra se trouver dans un tel état physique et psychique qu’il va devenir incapable de poursuivre son activité. Attention toutefois à ne pas confondre dépression et burn out : si le surmenage au travail peut, en effet, conduire à un état dépressif, sa cause initiale demeure l’activité professionnelle.
En octobre dernier, une enquête menée par l’Ordre national des infirmiers auprès des 59 368 infirmiers, mettant en avant le fait que 57 % de ces derniers étaient « en situation d’épuisement professionnel ».
Un épuisement pandémique mondial
Avec la crise sanitaire mondiale et le bouleversement engendré aussi bien au niveau professionnel que dans la sphère privée, un nouveau phénomène explose. On l’appelle déjà l’“épuisement pandémique”. Il s’agit d’un mal être général directement lié aux dérèglements causés par la crise sur notre quotidien. Si il est difficile de chiffrer le phénomène par manque de recul, nombreux sont les témoignages des professionnels de la santé mentale. Les psychologues voient en effet se dessiner une explosion des cas de burn out, de toute évidence liée selon eux à la pandémie de Covid-19.
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