NASH : cette maladie silencieuse du foie
En silence notre foie peut souffrir de notre mauvaise hygiène de vie. Les explications sur la NASH du Pr Vlad Ratziu professeur d’hépatologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et Sorbonne Université (Paris).
Qu’entend-on par « la NASH » ?
Sous l’effet du surpoids ou du diabète le foie accumule de la graisse : c’est le « foie gras ». Chez certains patients, ce dernier peut subir une inflammation, une destruction de ses cellules à bas bruit : on parle alors de NASH, acronyme anglais pour stéatohépatite non alcoolique. On devrait d’ailleurs l’appeler stéatohépatite métabolique car la cause en est bien une perturbation métabolique. En France, on estime que 20 à 25 % environ des adultes, hommes comme femmes, ont le foie gras, et que, parmi eux, environ 10-20% auront finalement une NASH qui en est donc une forme plus sévère, et pouvant évoluer vers la cirrhose du foie voire, plus rarement, le cancer du foie. La NASH peut aussi aggraver le diabète et l’hypertension… mais aussi les causer ! Alors qu’elle était plutôt observée chez les patients entre 40 ans et 60 ans, on la diagnostique aujourd’hui au sein d’une population de plus en plus jeune.
En France, on estime que 20 à 25 % environ des adultes, hommes comme femmes, ont le foie gras, et que, parmi eux, environ 10-20% auront finalement une NASH
Quelles sont ses causes ?
Les causes sont les mêmes que celles du surpoids et du diabète : une prédisposition génétique, un environnement favorable avec une alimentation excédentaire en sucre et en graisse, souvent industrielle avec peu d’apport en fruits et légumes, une absence d’activité physique régulière et la sédentarité. Certains travaux mettent en cause également le manque de sommeil…
Comment la diagnostiquer ?
La maladie est silencieuse, c’est ce qui la rend difficile à diagnostiquer : la plupart des patients sont asymptomatiques. De nombreux patients atteints de Nash présentent une obésité, un diabète de type 2, une dyslipidémie et/ou un syndrome métabolique. Une biopsie du foie pour analyse sous microscope est souvent nécessaire pour confirmer le diagnostic. Si le terme est anxiogène pour certains, elle est aujourd’hui banale et réalisée en ambulatoire.
Les causes sont les mêmes que celles du surpoids et du diabète : une prédisposition génétique, un environnement favorable avec une alimentation excédentaire en sucre et en graisse, souvent industrielle avec peu d’apport en fruits et légumes
Quel est le traitement de la NASH ?
Le traitement comprend l’élimination des causes et facteurs de risque : perte de poids, changement d’alimentation et pratique d’une activité physique. Parfois à un stade précoce de la maladie, cela suffit à la guérir. Si le stade est avancé, il sera nécessaire mais insuffisant de changer d’hygiène de vie, il faudra donc prescrire un traitement. De nombreux nouveaux traitements sont actuellement à l’étude : nous ne pouvons qu’enjoindre les patients à participer à des essais cliniques hautement sécurisés pour accélérer les mises sur le marché de nouvelles solutions.
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