Maladies cardio-vasculaires : les bons gestes à adopter

Les bonbons devant un film en hiver et les barbecues en été on adore ! Malheureusement, ces plaisirs de la vie ne sont pas amis avec notre cœur. Pierre Teboul est cardiologue libéral depuis plus de 30 ans à Nice. Il revient sur la prévention des risques cardio-vasculaires.
Quelles sont les maladies cardio-vasculaires les plus répandues ?
Dans les maladies cardio-vasculaires les plus fréquentes je citerai les pathologies où plusieurs artères coronaires s’obstruent. Comme l’infarctus du myocarde (IDM). Une partie du cœur n’est plus approvisionnée en sang et en oxygène. Lorsque l’on commence à avoir des douleurs, à l’effort comme au repos, au niveau du torse, cela amène à une angine de poitrine. Par la suite, cela peut engendrer ce fameux infarctus, qui peut être mortel.
Qui sont les personnes concernées ?
Ces maladies ne touchent pas exclusivement des personnes de 60 ans et plus. Homme, femme, cela est propre à chacun. Mais, si le patient commence à fumer à 20 ans, alors cela démarre très tôt ! Un infarctus peut être diagnostiqué à 30 ans. Il en va de même pour les diabétiques. Avec une alimentation très riche en sucre et en sel, il est possible que la maladie soit visible vers 50 ans.
Mais alors, quels sont les facteurs de risques ?
On compte neuf principaux facteurs de risques. Les trois premiers sont les plus courants et, malheureusement, les plus difficiles à réduire. Il y a bien évidemment l’âge. Plus on avance dans le temps, plus le cœur se fatigue… Et plus on augmente les risques cardio-vasculaires. Ensuite, l’hérédité a elle aussi une place importante. Si nous avons des parents et/ou frères et sœurs touchés par cette maladie, alors, cela peut favoriser le développement de cette dernière. Enfin, le sexe est également un des facteurs principaux. Plus présent chez les hommes, c’est notamment avec le trouble érectile qui se manifeste que l’on peut considérer cela comme une pathologie cardiovasculaire.
Les trois prochains peuvent eux, être ralentis grâce à un nouveau mode de vie. Dans un premier temps, nous retrouvons la sédentarité. Le fait de ne pas avoir d’activité sportive augmente le risque. Il ne faut pas être un athlète de haut niveau pour être en bonne ou meilleure santé, mais, une marche de 30 minutes par jour est nécessaire. Le tabac à lui une place importante dans les maladies cardio-vasculaires. C’est d’ailleurs la première cause d’infarctus du myocarde pour 40-50 ans. Et, on ne peut oublier le sur poids : enjeu fondamental qui augmente les risques pour toute personne consommant une alimentation trop grasse, trop sucrée, et souvent accompagnée de graisse animale.
Pour finir, voici les trois derniers facteurs : hypertension artérielle, diabète et le cholestérol. Des maladies qui peuvent être ralenties grâce à la prise de médicaments, mais aussi, grâce à des mesures hygiéno-diététiques.
Quels sont donc les gestes hygiéno-diététiques à adopter ?
Avant tout : limiter le sucre, le sel et les graisses animales. Changer son alimentation : c’est le mot d’ordre. Savoir se forcer à manger plus de fruits et de légumes garantira une meilleure hygiène de vie. Mais, n’ayez crainte ! L’alcool n’est pas rédhibitoire ! A petite dose sa consommation n’est pas néfaste. Boire un à deux verres par jour n’augmentera pas les risques de maladies cardio-vasculaires.
Dès lors où la personne ressent des signes comme une douleur dans la poitrine en étant essoufflé suite à un effort, ou simplement sans activité sportive, alors là, il faut consulter.
Y-a-t-il un bon moment pour consulter ?
Dès lors où la personne ressent des signes comme une douleur dans la poitrine en étant essoufflé suite à un effort, ou simplement sans activité sportive, alors là, il faut consulter. Par la suite, un bilan de dépistage peut être réalisé. C’est le meilleur moyen de connaître sa situation. Il n’y a pas vraiment d’âge pour prévenir la maladie. Pour moi, à partir de 50 ans, il est tout de même utile de procéder à un premier bilan de dépistage. Car, c’est à cette période de la vie que la maladie se développe le plus souvent. S’il s’agit de gens qui fument depuis leur adolescence, je conseille de faire ce bilan entre 30 et 40 ans. De leur côté, les diabétiques ont un test systématique car ce sont ceux qui sont les plus vulnérables aux risques de maladies cardio-vasculaires. Le plus important c’est de réussir à adopter les bonnes mesures hygiéno-diététiques : une alimentation saine, un exercice sportif quotidien et ne pas fumer… c’est de loin ce qu’il y a de plus efficace aujourd’hui. Alors, on pose la cigarette, on modifie ce qu’il y a dans son assiette et surtout on bouge !
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