Cancer du col de l’utérus : le dépistage sera désormais « organisé »
Chaque année en France, on compte environ 3 000 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus entraînant encore plus de 1 000 décès pourtant évitables. Comment ? Grâce à la prévention et au dépistage.
Aujourd’hui, le dépistage du cancer du col de l’utérus se fait grâce au frottis auquel doivent se soumettre au moins tous les trois ans toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans, y compris celles qui sont vaccinées. En effet, cet examen reste encore le meilleur moyen de détecter précocement d’éventuelles lésions précancéreuses et donc de les traiter. Or, il s’avère qu’en France, le frottis n’est pas aussi systématique qu’il devrait pourtant l’être. Actuellement, le dépistage se fait de manière « spontanée » et baisse sensiblement après l’âge de 50 ans (une femme sur deux seulement se soumet à l’examen cytologique dans cette tranche). de même, il apparaît que le taux de dépistage est également très insuffisant chez les femmes vivant dans des milieux défavorisés, en situation ou atteintes de maladies de longue durée. Chaque année, pourtant, dans l’Hexagone, 31 000 lésions précancéreuses ou cancéreuses sont dépistées sur 235 000 frottis anormaux.
Le frottis reste encore le meilleur moyen de détecter précocement d’éventuelles lésions précancéreuses et donc de les traiter
Vers la généralisation du dépistage organisé
Axe fort du Plan Cancer 2014-2019, la généralisation du dépistage organisé était une promesse d’Agnès Buzyn qui est en train de se concrétiser puisque la ministre de la Santé vient tout juste d’annoncer la mise en place d’un troisième programme national de dépistage organisé du cancer pour celui du col de l’utérus. Désormais, chaque femme de 25 à 65 ans va pouvoir bénéficier d’un dépistage régulier du cancer du col utérin. Ainsi, les femmes n’ayant pas réalisé de frottis du col de l’utérus dans les trois années précédentes vont être maintenant invitées, par courrier, à se rendre chez un médecin ou une sage-femme pour effectuer l’examen. Un frottis qui sera pris en charge à 100% par l’Assurance maladie.
Les femmes n’ayant pas réalisé de frottis du col de l’utérus dans les trois années précédentes vont être maintenant invitées, par courrier, à se rendre chez un médecin ou une sage-femme pour effectuer l’examen. Un frottis qui sera pris en charge à 100% par l’Assurance maladie.
Cancer du col de l’utérus : trop de morts encore
Rappelons que plus de 1 100 femmes meurent chaque année de ce cancer, l’un des seuls pour lequel le pronostic se dégrade en France, avec un taux de survie à 5 ans après le diagnostic qui est passé de 68 % entre 1989 et 1993 à 62 % entre 2005 et 2010. Près de 3 000 cas de cancers du col utérin sont diagnostiqués chaque année alors même qu’il est possible de prévenir la maladie par le frottis de dépistage, on l’a vu mais aussi par la vaccination. Il existe en effet deux vaccins anti-HPV (première cause de cancer du col de l’utérus). Ces derniers sont préconisés chez les jeunes filles de 11 à 14 ans avec un rattrapage jusqu’à 19 ans révolus, chez les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes jusqu’à 26 ans et chez les personnes immunodéprimées jusqu’à 19 ans.
Les différents programmes de dépistage organisé
Le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus est le troisième programme du genre en France, et intervient après celui du cancer du sein (s’adressant aux femmes entre 50 et 74 ans, depuis 2004) et à celui du cancer colorectal (s’adressant aux femmes et aux hommes entre 50 et 74 ans, depuis 2009). Les bénéfices attendus en termes de santé publique sont importants : des lésions diagnostiquées plus tôt, ce sont des traitements moins lourds et des cancers évités.
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