Un congé pour tous les proches aidants

En France, 8,3 millions de personnes soutiennent et accompagnent au quotidien un proche en perte d’autonomie. Un rôle désormais reconnu dans la loi. Dès le 1er janvier prochain, entrera ainsi en vigueur le congé proche aidant.

La mesure de la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement est très attendue. Tout en maintenant l’insertion professionnelle du salarié aidant ce congé, en effet, vise à permettre aux proches de consacrer du temps à l’aide d’une personne en perte d’autonomie. Jusqu’alors, on parlait de « congé de soutien familial » octroyé aux membres de la famille : désormais, cette mesure est élargie à tous les aidants, même à ceux sans lien de parenté avec la personne qu’ils aident et aux aidants de personnes accueillies en établissement. Il instaure également la possibilité, pour le salarié, de transformer ce congé en période d’activité à temps partiel et assouplit ses modalités d’utilisation en permettant son fractionnement.

Bien accompagner les malades et les personnes en situation de handicap ou en perte d’autonomie, c’est aussi s’occuper de l’état physique et psychologique de leurs aidants. C’est une priorité absolue.

Une mesure qui vient compléter celles déjà en place

Une nouvelle mesure qui vient alors compléter les actions mises en oeuvre par le Gouvernement depuis 2012 en faveur des proches aidants, qu’il s’agisse du « droit au répit » ou de la revalorisation ponctuelle de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). « Bien accompagner les malades et les personnes en situation de handicap ou en perte d’autonomie, c’est aussi s’occuper de l’état physique et psychologique de leurs aidants. C’est une priorité absolue. Ce congé favorise une conciliation souple des temps d’aide et des temps de travail, au bénéfice des proches » a ainsi déclaré Marisol Touraine.

La France compte aujourd’hui plus de 8 millions de proches aidants, des conjoints, des enfants, des membres de la famille, des amis, qui méritent que leur investissement soit reconnu.