BPCO : la génétique pour mieux lutter – Etude
L’étude parue ce lundi dans la revue spécialisée Nature Genetics qui a impliqué 350 000 participants de 13 pays, met en lumière le fait que la génétique pourrait aider à prédire le risque de bronchite chronique grave (ou BPCO). Un nouveau moyen de prévention.
C’est en tout cas ce que pensent les auteurs de cette étude. “Grâce à ce travail, nous pouvons maintenant mieux prédire qui développera la BPCO (bronchite grave), ce qui ouvre la possibilité d’utiliser ces informations dans la prévention”, commente ainsi le Pr Martin Tobin de l’université de Leicester qui a participé à cette recherche. Tout vient de la découverte de nouvelles différences génétiques entre individus pouvant servir de “guide” pour “les traitements futurs”, qu’il s’agisse de “développer de nouveaux médicaments, ou de réutiliser des médicaments déjà testés dans d’autres maladies”, souligne-t-il.
BPCO : un mal qui se répand à vive allure
La bronchite grave, appelée broncho-pneumopathie chronique obstructive (ou BPCO), principalement liée au tabagisme, sera la troisième cause de décès la plus fréquente dans le monde d’ici 2030, selon le Journal of Global Health. Globalement, on estime qu’environ 3 millions de décès ont été causés par la maladie en 2015, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Caractérisée par un rétrécissement progressif et une obstruction permanente des voies respiratoires, cette pathologie dévastatrice se manifeste par des toux chroniques, expectorations, essoufflements et peut rendre dépendant des bouteilles d’oxygène. Il n’existe pas de traitement qui permette de guérir de la maladie.
Désamorcer la bombe à retardement
Grâce à leurs travaux, les chercheurs ont décrit 43 nouvelles variations de gènes associées au risque d’être atteint de BPCO. En doublant presque le nombre de variantes génétiques associées à la maladie, ils ont ainsi découvert que les personnes du groupe à plus haut risque ont près de quatre fois plus de risque de développer cette bronchite handicapante que celles du groupe présentant le plus bas risque. Jusqu’à 72 fumeurs sur 100 du groupe génétiquement à haut risque développeront la maladie, note l’Université de Leicester. Une “percée” qui pourrait aider à désamorcer la “bombe à retardement” des maladies pulmonaires graves, pour lesquelles plus d’un milliard de fumeurs dans le monde sont à risque, ajoute-t-elle.
BPCO : le tabac en cause, mais pas seulement…
En cessant de fumer au début de l’âge adulte, la BPCO peut être évitée chez cinq personnes sur dix à haut risque. Et si fumer est un facteur de risque important, la maladie atteint aussi des non fumeurs et ne frappe pas tous les fumeurs. Cela est largement dû aux différences génétiques individuelles, relève l’Université de Leicester. La pollution et certains métiers (secteur des mines de charbon, de fer et certains travaux du bâtiment, en cas d’exposition à des particules délétères) sont par ailleurs incriminés dans la survenue de la maladie.
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