Tout savoir sur la désensibilisation allergique

La période estivale gagne du terrain. N’en déplaise à l’accumulation des beaux jours et la liberté peu à peu regagnée de la population, les allergies respiratoires se manifestent. Les symptômes périodiques empoisonnent la vie des allergiques au vu d’un climat certes doux mais captivé par le pollen.
Eternuements, écoulement du nez ou nez bouché, toux par quinte après l’effort ou pendant la nuit et bronchites à répétition sont les signes fréquents des allergies respiratoires. Si parmi elles, on compte l’allergie aux acariens, aux poils d’animaux et à la moisissure, 60% d’entre elles sont provoquées par les pollens de graminées à l’origine du rhume des foins. Les allergies respiratoires dues aux pollens ne disparaissent pas mais peuvent s’atténuer avec le temps, marquant une décroissance des symptômes.
Comment détecter une allergie ?
Afin de poser un diagnostic sur une allergie, on fait appel à un allergologue. Car seuls des examens sanguins et des tests cutanés pourront permettre de déterminer avec certitude l’allergène qui affole le système immunitaire. Le changement d’habitudes alimentaires dans le cas d’une allergie alimentaire est la méthode la plus simple et la plus efficace. Si les antihistaminiques constituent une solution accessible, leur effet ne garantit de résultat qu’à court terme, c’est-à-dire au cours des réactions allergiques. Ce qui fait de la méthode de désensibilisation la plus capable d’annihiler à long terme une allergie respiratoire.
Quid de la désensibilisation
Autrement appelée « immunothérapie spécifique » ou « vaccinothérapie des allergies », la désensibilisation est actuellement le seul traitement compétent, sachant modifier l’évolution naturelle de certaines maladies allergiques et, d’éventuellement, s’en débarrasser complètement. Lors du traitement, le patient est exposé à de petites doses de l’allergène qui fait réagir son système immunitaire. Son corps est censé s’y habituer et atténuer l’allergie pendant environ trois ans. Dans certains cas, elle finit par disparaitre.
On envisage une désensibilisation après deux ans de symptômes, afin que l’allergie soit bien installée. Les personnes atteintes par exemple d’une rhinite allergique peuvent voir leur allergie diminuer progressivement sans l’aide du traitement. Un allergologue juge au cas par cas, les patients éligibles au traitement en fonction de leur allergie. Le traitement ne peut être proposé que dans le cas d’allergies aux pollens (arbres, graminées, herbacées), aux acariens, aux moisissures, à certains animaux et aux venins d’hyménoptères (guêpes, abeilles). Les résultats des traitements contre les allergies alimentaires sont inconstants.
Une désensibilisation n’est en principe pas proposée aux patients souffrants de maladies auto-immunes ou de cancers, aux enfants de moins de cinq ans, aux personnes âgées et aux femmes enceintes (même si une désensibilisation initiée avant le début de la grossesse peut être poursuivie). Elle est par ailleurs interrompue en cas de mauvaise tolérance ou d’inefficacité après plusieurs essais sur le patient.
La désensibilisation ne présente quasiment aucun inconvénient si ce n’est la durée de son traitement. Mais s’il peut durer trois à cinq années, une nette amélioration est généralement constatée au bout d’un an.
Quel que soit l’allergène en cause et le temps de traitement, cette intervention est entièrement prise en charge par la Sécurité Sociale.
Fonctionnement du traitement
La méthode par injections est la plus connue et la plus ancienne. Elle consiste à injecter de l’extrait allergénique dans le haut du bras avec des seringues et de fines aiguilles, à rythme mensuel en moyenne. Elle doit être réalisée par un médecin ou une infirmière sous surveillance médicale. La voie sublinguale constitue la seconde alternative possible. Cette méthode est prescrite dans plus de huit cas sur dix. Elle se réalise à partir de dépôt de gouttes ou de comprimés sous la langue du patient qui les fait fondre pendant deux minutes sans les avaler. En fonction de la tolérance du patient au traitement, l’allergologue indique un protocole. Généralement à domicile, le patient s’octroie lui-même le traitement, à jeun, chaque matin puis ensuite tous les deux jours. Les éventuels effets indésirables de la voie sublinguale sont des démangeaisons sous la langue et de petites gênes dans la bouche.
Les résultats offrent des effets bénéfiques à long terme. Dans 70 à 80% des cas, la désensibilisation réduit nettement les symptômes de l’allergie. Il arrive que des cures de rappel saisonnières soient prescrites sur quelques années si les symptômes persistent sur périodes prolongées. Le traitement contribue aussi à prévenir l’apparition de l’asthme, évolution possible chez les allergiques.
Pour débuter une désensibilisation, il est important d’attendre la fin de l’inflammation ainsi que la fin des symptômes. Le traitement doit débuter longtemps avant la nouvelle saison allergique. La période du début du mois de septembre est idéale pour commencer un traitement de désensibilisation aux pollens, de manière à bénéficier d’une amélioration dès la saison suivante !
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