VIH : trop de discriminations encore !
A l’occasion de la Journée Mondiale de la lutte contre le SIDA qui se tiendra demain, l’association Aides dénonce de nouveau les discriminations, auxquels doivent face les porteurs du VIH et d’hépatites virales.
En cause notamment, les soignants. Dans une étude dévoilée hier (menée auprès de 1 080 personnes), l’association Aides révèle que 30% de personnes séropositives au VIH ou aux hépatites disent avoir subi des discriminations au cours de l’année écoulée. Parmi elles, 1/3 disent avoir subi des impacts dans leur vie affective, familiale, sexuelle et, 1/4 dans le milieu médical…
La précarité ressort également comme une source majeure de discrimination, note l’association de défense des malades dans son rapport 2016 « VIH/hépatites (VHV), la face cachée des discriminations ». Déjà, en 2015, une opération de « testing » en cabinets dentaires et gynécologiques pointait du doigt ce phénomène. En 2016, pas d’amélioration : encore que 23,6% des personnes vivant avec le VIH et 27,3% avec une hépatite ont été discriminées, ont été victimes de rejets par des soignants.
Déjà, en 2015, une opération de « testing » en cabinets dentaires et gynécologiques pointait du doigt ce phénomène de discrimination…
Refus de soins : quels recours pour les victimes ?
10,2% des répondants (toutes sérologies confondues : VIH, hépatite C…) déclarent ainsi avoir été confrontés à des refus de soins au cours des 24 derniers mois ! Et dans ce schéma, les dentistes ont été les plus fréquemment cités. Double peine pour les patients, la longueur et la complexité des procédures judiciaires rebutent la plupart des victimes qui, finalement, ne poursuivent pas, d’autant plus que les sanctions des soignants concernés sont rarissimes, note Aides.
Mais voilà qu’une avancée inscrite dans la loi « Justice du XXIe siècle » adoptée en octobre, pourrait grâce aux recours collectifs pour discriminations, faciliter les démarches pour faire valoir le préjudice et obtenir réparation plus facilement, souligne l’association.
86% des personnes sous traitements VIH ont une charge virale indétectable ce qui correspond à un risque de contamination quasi nul même en cas de relation non protégée ou de rupture du préservatif
VIH : la vie sexuelle perturbée
Aides déplore également l’ampleur du rejet des séropositifs dans le domaine sexuel et l’explique par une « méconnaissance de l’effet hautement préventif du traitement ». L’association rappelle alors que 86% des personnes sous traitements VIH ont une charge virale (concentration du virus dans le sang) indétectable ce qui correspond à un risque de contamination « quasi nul même en cas de relation non protégée ou de rupture du préservatif ». Avec sa campagnes d’affichage « Révélations », AIDES compte bien mettre fin aux idées reçues.
Source : AFP
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