Cancer : des patients clonés en 3D avant l’opération !

« Visible Patient », c’est le nom de la nouvelle start-up mise au point par l’Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (Ircad) de Strasbourg. Le principe ? Reconstituer en 3D le corps d’un patient sur des écrans d’ordinateurs…
En clair, il s’agit de fabriquer des clones virtuels ! La première expérience a été effectuée sur un bébé, âgé de quelques mois seulement, atteint d’une tumeur qui occupait presque l’intégralité de son abdomen. Ses médecins ont alors visualisé en 3D, et en couleurs, l’organisme de l’enfant, afin de comprendre à quel endroit la tumeur se trouvait exactement. En combinant les algorithmes de cette modélisation 3D et des images en 2D issues d’un scanner ou d’une IRM passés par le patient, les veines, artères, organes et os ont ainsi pris forme sur les écrans.
Des opérations jusqu’ici infaisables
« Avec la 3D, on peut trouver des solutions thérapeutiques complexes pour des cas qui semblaient désespérés », explique Luc Soler, l’un des fondateurs de la start-up. Voilà la réelle avancée : jusqu’ici certains patients ne pouvaient bénéficier d’une opération chirurgicale à cause de la complexité de l’intervention. Mais grâce à cette invention, le chirurgien peut établir une stratégie pré-opératoire. L’avantage est aussi que grâce à ce procédé, lors de la chirurgie, il peut garder un oeil sur le clone virtuel via son téléphone portable ou une tablette. D’un autre côté, « Visible Patient » permet aussi de rassurer la personne qui va subir l’intervention, lui faire comprendre ce qui va se passer.
Des économies considérables sur le long terme
Jusqu’ici, le dispositif a déjà permis de traiter 3 000 personnes dans le monde. Sur le long terme, les fondateurs du projet espèrent faire avancer plus encore les choses : convaincre les autorités de Santé du rapport coût-bénéfices afin d’espérer obtenir un remboursement par la Sécurité sociale française. Aujourd’hui, la reconstitution coûte entre 300 et 800€, un coût non-négligeable qui pourrait être évité si les patients jugés non-opérables, et donc traités par chimiothérapie pouvaient finalement bénéficier d’une intervention chirurgicale.
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