Alzheimer : l’immunothérapie, un nouvel espoir ?

Alors que dans le domaine du cancer et des maladies auto-immunes, l’immunothérapie a déjà montré son efficacité, des chercheurs de l’Inserm (1) viennent de découvrir que l’implication du système immunitaire dans les maladies neurologiques pourrait aussi avoir un intérêt majeur. Un nouvel espoir.
En effet, grâce à leurs travaux, les chercheurs ont pu démontrer qu’une molécule du système immunitaire – l’interleukine-2 (IL-2) -, est capable de contrôler l’inflammation dans les cellules du cerveau, en cause dans les maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer et de rétablir des fonctions cognitives altérées dans le modèle animal. C’est ainsi qu’à travers leurs recherches, les scientifiques ont montré que les souris déficientes en IL-2 avaient des facultés d’apprentissage et de mémoire affaiblies rappelant la maladie d’Alzheimer (MA) tandis qu’en leur injectant la fameuse molécule, l’inflammation cérébrale était restaurée et les fonctions cognitives altérées par la démence, restaurées.
Alzheimer : récupérer les déficits de la mémoire
C’est en mettant en évidence une diminution importante des taux d’IL-2 dans des biopsies cérébrales de patients décédés de la maladie d’Alzheimer que les auteurs de l’étude ont souhaité étudier le potentiel thérapeutique de cette molécule chez la souris, alors traitées à un stade où elles avaient déjà des atteintes cérébrales. Le traitement chronique a induit une expansion et une activation des lymphocytes T régulateurs dans le cerveau, et entraîné une réduction des plaques amyloïdes, l’une des cause de la pathologie. Ils ont ainsi réussi à mettre en évidence que la diminution de la « charge » amyloïde s’accompagnait d’un important remodelage tissulaire marqué par une amélioration de la structure et de la fonction des synapses. Une amélioration est synonyme de récupération des déficits de mémoire.
« Ce travail fait la preuve de l’intérêt des immunothérapies pour le traitement de la maladie d’Alzheimer, et notamment de l’intérêt de l’interleukine-2 », estiment les auteurs. Ce traitement s’attaque aux conséquences de la maladie, la perte des synapses et les symptômes cognitifs qui l’accompagnent. Son potentiel thérapeutique devra maintenant être évalué chez l’homme », ont-ils conclu.
(1) Ces travaux ont été dirigés par les équipes de Nathalie Cartier-Lacave (Unité mixte Inserm-CEA 1169 « Thérapie génique, génétique, épigénétique en neurologie, endocrinologie, cardiologie et développement de l’enfant ») et de David Klatzmann (Directeur de l’Unité mixte Inserm-Université Pierre et Marie Curie 959 « Immunologie, immunopathologie, immunothérapie » et chef du service de biothérapies à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP-HP).
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