22e édition du Sidaction : les jeunes moins prudents face au sida
Alors que la 22e édition du Sidaction, s’est achevée le 3 avril dernier, prenons le temps de rappeler que la maladie continue de sévir. Un avertissement loin d’être mal à propos quand on sait que les jeunes relâchent la pression.
Les jeunes se protègent moins
Si les campagnes publicitaires et les messages véhiculés par les autorités sanitaires invitent et insistent lourdement sur l’importance voire la « nécessité » de la protection, reste, qu’un sondage réalisé à l’occasion de la 22e édition du Sidaction montre que les jeunes ne se sentent pas tellement concernés par le sujet ! Pour François Dupré, directeur général de Sidaction, ces comportements sont à prendre très au sérieux : « En France, 11% des nouvelles découvertes de séropositivité concernent les 15-24 ans. Un chiffre alarmant et paradoxal car cette génération ‘’médicament’’ bénéficie de moyens de prévention plus nombreux que jamais ».
20% des jeunes pensent que le sida peut se transmettre par le biais d’un baiser, 15% par le simple fait de s’asseoir sur le siège de toilettes publiques et 17% s’imaginent que la « pilule du lendemain » empêche la transmission du VIH !
Une méconnaissance grandissante qui interpelle
Ce sondage Ifop, réalisé pour le Sidaction sur quelque 1001 jeunes gens âgés de 15 à 25 ans, démontre une nette incompréhension, allant même jusqu’à l’ignorance, du virus et de ses modes de transmission. En effet, 20% des participants pensent que le sida peut se transmettre par le biais d’un baiser (ils n’étaient que 15% à le penser en 2015). 15% estiment que le virus peut s’attraper par le simple fait de s’asseoir sur le siège de toilettes publiques (contre 13% seulement en 2015). Plus inquiétant encore, 17% des interrogés s’imaginent que la prise de pilule contraceptive d’urgence, plus connue sous le nom de « pilule du lendemain », empêche la transmission du VIH !
17% affirment ne pas avoir peur du sida
Pour l’association Sidaction, qui regroupe des chercheurs et des associations de lutte contre la maladie, ces réponses désastreuses résultent d’un « relâchement de l’attention des jeunes sur une maladie moins fortement présente dans l’agenda médiatique ». De fait, les jeunes s’intéressent moins à ce sujet et décrédibilisent même inconsciemment le virus : 24%, contre 17% en 2015, affirment ne pas avoir peur du sida. De leur côté, 9% des participants (6% en 2015) avouent s’être fréquemment exposés à un risque de contamination au cours des 12 derniers mois. Des chiffres signes d’une inquiétante insouciance, d’un sentiment d’invincibilité tronqué… Par ailleurs, seuls 45% des jeunes contre (55 en 2015), avouent effectuer un test de dépistage après avoir eu un rapport sexuel non protégé.
Des appels au don
Chaque année, l’association Sidaction réunit animateurs, bénévoles et professionnels de santé pour mobiliser la population face au virus dévastateur du sida. L’association appelle à la générosité populaire : des dons peuvent être effectués par téléphone, en appelant le 110, ou sur internet en se rendant sur le site www.sidaction.org. En 2015, près de 4,2 millions d’euros de promesse de dons ont été collectés. Les fonds réunis permettent de soutenir des chercheurs et des projets de recherche.
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