Violences conjugales : 200 urgentistes formés
Dans le cadre d’un plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes, des professionnels de santé ont suivi la première formation sur le sujet le 27 juin dernier. Retour
216 000 femmes victimes de violences conjugales tous les ans
Chaque année, près de 216 000 femmes, âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences conjugales au sein de leur couple. Qu’elles soient physiques, sexuelles ou même verbales, ces violences et attaques affectent le moral et l’intégrité de toutes ces femmes qui n’osent pas toujours se manifester auprès des établissements compétents. « Le plus souvent, les victimes de violences ne sont pas repérées, donc elles ne sont pas prises en charge de la bonne manière », explique Ernestine Ronai, coordinatrice nationale « violences faites aux femmes » de la Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains (Miprof). En effet, lorsqu’elles se présentent aux urgences, la plupart des femmes battues gardent le silence quant aux réelles raisons de leur venue. Ne cherchant qu’à soigner leurs plaies physiques, elle tentent de ne rien laisser paraître de ce qu’elles vivent au quotidien et préfèrent mentir sur les origines de leurs blessures.
Une formation instructive et nécessaire
Il est temps de réagir : « Les femmes doivent savoir qu’elles trouveront aux urgences des professionnels formés à qui s’adresser », a indiqué Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes. Pour ce faire, ce lundi 27 juin à Paris, plus de 200 urgentistes ont participé à la première journée de formation qui consiste à mieux déceler et gérer les femmes victimes de violences conjugales. Après avoir été formés, ces urgentistes sont devenus référents au sein de l’établissement où ils exercent. Ils sont alors chargés de « sensibiliser et former leurs collègues, tout en mettant en place une meilleure prise en charge globale des femmes victimes de violences », a déclaré Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé.
Des éléments essentiels pour une meilleure prise en charge des patientes
En plus de la formation, les urgentistes référents ont pu disposer d’un kit de prise en charge, qui comprend des mémos, des notes explicatives et de la documentation concernant les violences faites aux femmes. Une meilleure approche, voilà la possible solution. En effet, à ce jour, les médecins ne disposent pas toujours de toutes les clés nécessaires : ils ne savent parfois pas « comment poser les questions qui ne brutalisent pas davantage, alors même que la femme qui est en face d’eux attend ce déclic, cette phrase, cette question qui va lui permettre de s’exprimer », a précisé la ministre de la Santé.
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