Troubles liés au gluten : pourquoi est-il important de se faire diagnostiquer ?
Aujourd’hui, l’intolérance au gluten, appelée « maladie cœliaque », est encore mal connue et bien souvent mal diagnostiquée. Pourtant, en France ce sont plus de 600 000 personnes qui en souffrent quotidiennement. Diarrhées, ballonnements, nausées… les symptômes sont nombreux et altèrent la qualité de vie. Au niveau intestinal, la maladie se traduit par une destruction de la paroi de l’intestin grêle. Une seule solution : poser un diagnostic et mettre en place un traitement adapté.
Intolérance au gluten et sensibilité au gluten non cœliaque : comment s’y retrouver ?
Avant toute chose, il est important de savoir faire la différence entre une sensibilité au gluten et une intolérance, ou maladie cœliaque. Cette dernière est une maladie auto-immune déclenchée par le gluten et touchant à la fois les enfants et les adultes. Ici, la moindre quantité de gluten consommée peut avoir de lourdes conséquences entraînant une réaction immunitaire de l’intestin grêle. Elle se traduit par une inflammation chronique des muqueuses de l’intestin grêle et une atrophie des cellules épithéliales déclenchée par le gluten, endommageant considérablement la paroi intestinale. Les symptômes de la maladie peuvent être gastro-intestinaux ou extra-intestinaux. Dans ce cas, le gluten doit alors être banni de façon stricte de l’alimentation afin que les muqueuses de l’intestin grêle puissent se régénérer. La sensibilité au gluten non cœliaque, elle, se traduit par des symptômes digestifs mais pas d’anomalie de l’intestin. Une alimentation strictement sans gluten n’est pas indiquée comme en cas de maladie cœliaque et une alimentation pauvre en gluten peut suffire pour éviter l’apparition des troubles.
Pourquoi se faire diagnostiquer ?
Outre les désagréments digestifs tels que les diarrhées, ballonnements, nausées ou encore la fatigue, diagnostiquer la maladie cœliaque s’avère indispensable. Et pour cause, la maladie cœliaque peut se déclarer tard pour la plupart des intolérants au gluten, demeurant indécelable pendant de nombreuses années, les symptômes n’étant pas caractéristiques. Inévitablement, la maladie gagne alors du terrain et l’intestin n’a de cesse de se dégrader subissant les méfaits du gluten. Et plus on avance dans l’âge, plus l’intestin rencontre des difficultés à se reconstruire, or, ses muqueuses sont capables de se régénérer. Diagnostiquer la maladie cœliaque permet donc de mettre en place un régime sans gluten et ainsi éviter les complications.
Les étapes du diagnostic
Diagnostic de la sensibilité au gluten non cœliaque
Dans le cas où un patient souffre de troubles tant intestinaux qu’extra-intestinaux après avoir consommé des aliments contenant du gluten, il est recommandé d’exclure, dans un premier temps, une maladie cœliaque ainsi qu’une allergie au blé. Puis, dans un deuxième temps, et afin de confirmer le diagnostic, il faut observer si une alimentation sans gluten apporte ou non une amélioration des symptômes.
Diagnostic de la maladie cœliaque
Face à des symptômes atypiques et subjectifs selon les patients, il est important qu’un médecin puisse diagnostiquer la maladie coeliaque. Pour ce faire, ce dernier s’appuie sur 4 éléments fondamentaux, dans l’ordre :
- L’anamnèse : elle se focalise sur les antécédents familiaux, sur les modes d’alimentation et les différents troubles rencontrés.
- La sérologie : elle s’attache à rechercher les marqueurs de la maladie : les anticorps anti-transglutaminases IgA (tTg-IgA).
- L’histologie : elle comprend tout d’abord une œsophago-gastro-duodénoscopie (OGD, c’est-à-dire un examen endoscopique de l’œsophage, de l’estomac et de l’intestin) ainsi qu’une biopsie au niveau du bulbe ou du 2ème duodénum.
- La période d’alimentation sans gluten : cette dernière étape consiste à bannir le gluten de l’alimentation quotidienne afin de confirmer ou non le diagnostic.
À noter que le patient doit avoir une alimentation normale avant de procéder au diagnostic.
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