Sophie, 41 ans (33) : “Le jour où j’ai décidé d’en finir avec le cannabis”
Le cannabis est la substance illicite la plus consommée dans le monde. Une réelle addiction dont il est souvent difficile de se départir alors même qu’elle multiplierait par 3 le risque de cancer du poumon. Sous couvert d’anonymat, Sophie, 41 ans, nous parler du jour où elle a décidé d’en finir avec cette drogue.
J’ai commencé à fumer lorsque j’avais 19 ans. Après plus de 20 ans de consommation très régulière, j’ai dit stop. Pas un jour ne s’était écoulé jusqu’alors sans que je n’ai consommé une ou plusieurs fois du cannabis dans la journée. J’en avais toujours sur moi et à la maison… Le simple fait de ne pas avoir de « réserve » me mettait dans un état de stress impensable. Au début, je fumais n’importe quand, simplement quand l’envie m’en prenait, au réveil comme l’après-midi ou le soir. Puis, je me suis mise à fumer toute la journée. J’étais encore étudiante, je n’avais pas de réelles responsabilités. Je ne faisais rien de grave, juste « comme les autres »… Et puis, je ne sais pas comment l’expliquer, mais fumer c’était me sentir mieux, chasser les idées noires…
Après plus de 20 ans de consommation très régulière, j’ai dit stop. Pas un jour ne s’était écoulé jusqu’alors sans que je n’ai consommé une ou plusieurs fois du cannabis dans la journée
Cette consommation excessive ne m’a pas empêchée de me marier et d’avoir deux magnifiques enfants. D’ailleurs, enceinte, j’ai considérablement ralenti ma consommation, je suis passée d’une dizaine de joints par jour, à seulement un voire même pas du tout la plupart du temps car je me sentais coupable vis-à-vis du bébé. Quand je « craquais », je fumais en cachette, bien sûr, mon mari aurait pu demander le divorce pour ça et puis j’avais tellement honte…
Et puis, il faut dire la vérité : ça revient cher de fumer !
J’ai repris ma consommation « normale » à leur naissance. Je ne fumais plus la journée, mais seulement le soir à raison de 5 à 6 cigarettes mélangées à du cannabis. J’ai eu 41 ans l’année dernière et là, j’ai eu une comme un déclic. La principale raison qui m’a poussée à arrêter, n’a pas été ma santé mais plutôt le fait que l’on ne me prenne jamais vraiment au sérieux : tout mon entourage savait à quel point j’étais « accroc », certains potes d’enfance l’avaient été jeunes mais en étaient sortis, fumant désormais occasionnellement, 2 ou 3 fois dans l’année, juste pour le fun mais sans aucune dépendance. Et puis, il faut dire la vérité : ça revient cher de fumer !
Contrairement à ce que j’aurais pu penser, je n’ai pas vraiment peiné. Je ne dis pas que la démarche a été facile, mais j’ai compensé en m’inscrivant dans une salle de sport. Je me sens mieux maintenant, tellement mieux. J’ai retrouvé une certaine présence d’esprit, je me sens intégrée dans la société, je me sens revivre en fait ! Aujourd’hui je trouve ridicule les excuses que je me donnais pour me déculpabiliser de ma consommation. Je suis plus patiente et plus investie avec mes enfants.
Je ne dis pas que la démarche a été facile, mais j’ai compensé en m’inscrivant dans une salle de sport
Quant à re consommer un jour, même occasionnellement, je dis non ! Je suis encore fragile par rapport à cette addiction, d’ailleurs j’ai compris que je fais partie de ces personnes qui peuvent devenir très vite « dépendantes ». Je le vois avec le fitness dont je ne peux plus me passer… Mais là, vous me direz : c’est un moindre mal ! J’ai finalement compris que je n’avais jamais été dans la mesure, dans le « raisonnable ». Il y a sans doute quelque chose à creuser. Ma meilleure amie me dit que je devrais consulter. Elle a sans doute raison, mais j’ai peur de devenir accroc à mon psy (rires). Plus sérieusement, je pense qu’elle dit vrai. Ce sera donc peut-être la prochaine étape.
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