Sida : des anticorps capables de détruire le virus ?

Le vaccin contre le Sida, le monde entier en rêve et en parle. Seulement voilà, malgré une recherche intense, la science n’a pas encore réussi à mettre à jour un traitement préventif par injection. Pour autant, les espoirs sont permis. 

37 millions de personnes atteintes du Sida

Le Sida est aujourd’hui l’une des maladies infectieuses les plus meurtrières, selon l’OMS. Alors que plus de 37 millions de personnes sont infectées par le VIH, seules 16 millions d’entre elles ont pourtant accès aux traitements antirétroviraux, qui s’ils sont efficaces, restent largement inaccessibles à une grande partie de la population faute de moyens.

Des traitements efficaces mais pas suffisants 

En outre, il faut savoir que le traitement antirétroviral n’a pas encore le pouvoir d’éliminer intégralement le VIH de l’organisme. C’est d’ailleurs pour cette raison que des chercheurs ont choisi d’exploiter une nouvelle piste : et si la solution se trouvait en nous-même ?

 Alors que plus de 37 millions de personnes sont infectées par le VIH, seules 16 millions d’entre elles ont pourtant accès aux traitements antirétroviraux

Des anticorps intelligents 

Ainsi, des scientifiques de l’Institut Pasteur, du CNRS et du Vaccine Research Institute, ont pu observer que, chez certains patients infectés, des anticorps « neutralisants à large spectre » étaient capables de bloquer la progression du VIH-1. Comprenez en fait que ces anticorps s’occupent de neutraliser la cellule souche du virus pour éviter sont passage de cellule à cellule et, ainsi, stopper sa répartition et sa propagation dans l’organisme ! Mais le plus surprenant dans tout cela, c’est que certains de ces anticorps se sont même révélés encore plus « forts » que les autres : certains d’entre eux peuvent reconnaître les cellules infectées et, ainsi, focaliser leurs « efforts » sur ces dernières…

Un grand pas de fait quant à la compréhension du mécanisme d’intervention de ces anticorps qui, sur le long terme, pourront peut-être être exploités dans le cadre d’une nouvelle prise en charge.

© iStockphoto