Semaine de la continence : fuites urinaires, pas d’âge ni de sexe pour être concerné
C’est hier qu’a démarré la semaine de la continence. L’occasion de revenir sur un sujet encore tabou : l’incontinence urinaire qui touche 27,5% des Français. Un trouble qui peut avoir de lourdes conséquences dans la vie de ceux qui en souffrent…
Une définition d’abord : l’incontinence urinaire est nommée ainsi dès que l’affection provoque une gêne, et qu’elle perturbe la vie quotidienne. Elle peut toucher les hommes comme les femmes, ces dernières étant les plus exposées. Si les hommes sont moins exposés, c’est tout simplement parce que leur anatomie les protège mieux : chez la femme, l’urètre mesure 6 à 7 cm alors qu’il avoisine les 20 cm chez leur alter égo masculin… Les fuites peuvent intervenir à tous les âges : elles ne sont donc pas l’apanage des personnes âgées.
Incontinence d’effort vs vessie hyperactive
L’incontinence dite d’effort, renvoyant à des fuites en toussant ou en éternuant, par exemple, est courante après un accouchement, chez les femmes en périménopause ou chez les plus de 50 ans. Il y a aussi l’incontinence liée à l’hyperactivité de la vessie. Cette forme est plus fréquente chez des personnes souffrants d’obésité, sujettes aux infections urinaires mais peut elle intervenir également chez femmes ménopausées, les fumeuses ou en pleine grossesse. Selon les cas, pour en venir à bout, il suffira parfois de changer de mode de vie en arrêtant le tabac, par exemple, en perdant du poids, en buvant en petite quantité, ou encore en limitant l’ingestion de certains aliments…. En outre, la rééducation sera parfois très utile aussi.
Quid de la rééducation ?
Ainsi, l’incontinence d’efforts se traite grâce à la rééducation : la musculation du périnée ou « l’opération de la bandelette », qui consiste à poser une petite bandelette sous l’urètre pour former un petit « hamac ». C’est une intervention peu douloureuse et effectuée en hôpital de jour qui permet au patient de reprendre immédiatement ses activités habituelles. De son côté, l’hyperactivité de la vessie se soigne avec des médicaments et parfois, de la rééducation en complément.
Quelles sont les conséquences de l’incontinence urinaire ?
Sur le plan psychologique, l’incontinence peut avoir un retentissement important puisqu’elle va impacter la qualité de vie. Parfois, elle aura pour conséquences une diminution des activités sociales, entraînera un risque d’isolement, des perturbations émotionnelles, voire des troubles du sommeil, etc. Des handicaps, souvent, accentués du fait de la difficulté rencontrée par les personnes concernées à en parler à leur entourage et à leur médecin. En effet, les patients n’évoquent pas spontanément leurs problèmes urinaires. Beaucoup d’ailleurs estiment même qu’il s’agit d’une conséquence normale et inéluctable du vieillissement et sont convaincus qu’il n’existe aucun moyen de les soulager. Résultat : un tiers seulement des patients concernés consultent.
Le mieux est donc de lever le tabou : de s’exprimer et de se traiter
#levonslestabous avec les urologues de l’AFU.
Qu’appelle-t-on l’incontinence par urgenterie ?
On estime qu’en moyenne il est normal d’aller 4 ou 5 fois par jour aux toilettes. De même n’est-il pas inquiétant de se lever de temps en temps la nuit pour aller uriner, surtout si l’on consomme soupes ou tisanes le soir. Pour autant, les envies pressantes d’uriner peuvent traduire une forme particulière d’incontinence comme l’« incontinence par urgenturie » qui touche aussi bien les hommes que les femmes (ratio 1 homme pour 1,4 femme) et dont la fréquence augmente avec l’âge. Un tiers des personnes de plus de 75 ans en souffrent…
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