Quels sont les troubles liés au gluten ?
# Communiqué
La maladie cœliaque est responsable d’une inflammation chronique au niveau de l’intestin grêle provoquant alors son atrophie progressive. Elle peut être à l’origine d’une mauvaise absorption du fer (avec risque d’anémie), d’une carence en calcium (et par conséquent déminéralisation osseuse), de diarrhées ou encore d’un important amaigrissement. Mais elle n’est pas le seul trouble lié au gluten. En tant que spécialiste du sujet, Dr. Schär nous en dit plus.
La maladie cœliaque
Il y a évidemment la maladie cœliaque, une maladie auto-immune génétiquement déterminée déclenchée par le gluten, qui concernerait en France environ 600 000 patients, soit 1% de la population[i]. Ici le gluten n’est absolument pas toléré par l’organisme et provoque même la destruction de la paroi intestinale. Contre ce phénomène un seul traitement possible : le régime strict sans gluten. Les symptômes de la maladie peuvent être gastro-intestinaux : diarrhées, ballonnements, nausées, vomissements. Ou encore extra-intestinaux : anémie par carence en fer, vitamine B12 ou vitamine B9, hémorragie, troubles neurologiques, atteintes cutanées, troubles de la fertilité. Ou généraux : perte de poids, troubles de la croissance, retard pubertaire, stress, troubles du sommeil… Alors qu’on pensait il y a quelques années que la maladie cœliaque était observée uniquement chez les enfants, on sait maintenant qu’elle touche les adultes et que dans 20 % des cas, elle se déclenche même après 60 ans[ii].
La sensibilité au gluten non cœliaque
On entend très souvent parler aussi de sensibilité au gluten. Quelle est alors sa différence avec l’intolérance avérée qu’est la maladie cœliaque ? En réalité, la sensibilité concerne des personnes qui vont avoir des symptômes digestifs mais pas d’anomalie de l’intestin, et qui en arrêtant de consommer du gluten vont se sentir mieux. Ici, les symptômes vont être gastro-intestinaux : ballonnements, maux de ventre, diarrhées et/ou constipation, nausées, brûlures d’estomac. Ils pourront être plus généraux également : sentiment de mal-être, fatigue, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires, anémie… 1,5 % de la population serait affectée par une sensibilité au gluten non cœliaque.
L’allergie au blé
Il y a enfin, l’allergie au blé, plutôt rare, et qui provoque une réaction allergique immédiate à médiation IgE ou une réaction retardée à médiation cellulaire. L’allergie au blé peut être due à un grand nombre d’allergènes différents qui sont en fait des fractions protéitiques du blé et peuvent être contenues dans le gluten. On parle alors d’allergie au gluten du blé. Rappelons, en effet, que le gluten est la protéine de réserve la plus importante du blé mais aussi du seigle, de l’orge et de beaucoup d’autres variétés de céréales. Concernant environ 1 % de la population mondiale, l’allergie au blé peut se manifester par des apparitions cutanées : gonflements, démangeaisons ou irritations au niveau de la bouche, du nez, des yeux et de la gorge mais aussi de l’eczéma atopique et de l’urticaire. Certains troubles intestinaux peuvent également être déclenchés par l’allergie (diarrhées, nausées ou encore vomissements…) et s’avérer être des symptômes similaires à ceux de la maladie cœliaque.
Autant de symptômes qui, si vous en souffrez, nécessitent de consulter rapidement un médecin qui pourra alors procéder aux examens nécessaires et poser un juste diagnostic.
Quid du SII (syndrome de l’intestin irritable) ?
N’oublions pas le syndrome de l’intestin irritable, aussi appelé SII ou IBS en anglais. Il s’agit de l’une des maladies gastro-intestinales les plus répandues et dont les troubles réduisent considérablement la qualité de vie du patient. Son diagnostic se veut souvent complexe dans la mesure où les causes pathologiques restent pour l’instant obscures. Certains chercheurs estiment que les personnes présentant un SII sont potentiellement porteurs d’une maladie cœliaque sous-jacente (ils présentent les mêmes symptômes) ou sujet à une sensibilité au gluten Il est donc recommandé de consulter un médecin pour écarter ces éventualités et mettre en place une alimentation adaptée. L’efficacité d’un régime sans gluten a été démontrée dans l’amélioration des symptômes chez les patients sujets à un SII.
Pour plus d’informations sur les pathologies liées au gluten : cliquez ici
[i] Mustalahti et al., The prevalence of celiac disease in Europe: Results of a centralized, international mass screening project. Annals of Medicine 2010 Dec;42(8):587-95
[ii] Hankey G.L., Holmes G.K. Coeliac disease in the elderly Gut 1994 ; 35 : 65-67
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