« Quand j’ai appris pour mon cancer de l’ovaire »

#Communiqué
En France, le cancer de l’ovaire est peu fréquent mais représente la 1ère cause de décès par cancer gynécologique1. Chaque année, selon les dernières données de l’Institut National du Cancer, près de 5 200 femmes sont ainsi touchées par cette maladie qui ne provoque pas – ou très peu – de symptômes… Comme pour la plupart des cancers, l’âge est un facteur de risque important de cancer ovarien : plus une femme vieillit, plus son risque augmente. Le risque est maximal autour de 75-79 ans1… Doris était bien plus jeune quand elle a découvert sa maladie. Aujourd’hui, en rémission, elle nous raconte les étapes de sa maladie. Rencontre.
Comment avez-vous découvert votre maladie ?
C’était en décembre 2010, j’étais en voyage à l’étranger quand je me suis rendu compte que j’avais envie d’aller aux toilettes bien trop souvent, en tous cas plus qu’à l’accoutumée. Je sentais que quelque chose n’allait pas… J’avais alors 54 ans et j’ai tout de suite pensé à un souci hormonal, un problème gynécologique ou un kyste bénin mal placé. J’ai pourtant fait le choix de continuer mon séjour… En rentrant, j’ai quand même pris rendez-vous chez mon gynécologue. Il m’a tout de suite envoyée faire une échographie qui a révélé un kyste. S’en sont suivies une laparoscopie2 et des prises de sang… En une semaine, le diagnostic est tombé : cancer de l’ovaire !
Avez-vous des antécédents familiaux ?
A vrai dire, pas vraiment, on vieillit même plutôt bien dans ma famille, mon père nous a quittés à 94 ans ! Si ce n’est ma grand-mère qui a eu un cancer de la vessie. Maintenait que tout ça est derrière moi, mes cousines me racontent même avec humour qu’à la question « avez-vous des cas de cancer dans la famille ? » elles répondent, « non c’est Doris qui a pris pour tous ! ». On a la chance de pouvoir en rire ensemble aujourd’hui !
Quels ont été les traitements que l’on vous a proposés ?
Une semaine après mon retour, et donc à peine 15 jours après mes premiers doutes, on m’a envoyée en urgence à l’hôpital… Une opération étant préconisée le plus rapidement possible pour retirer toutes les cellules cancéreuses. On m’a retiré les ovaires et l’utérus. Plus tard, j’ai subi une chimiothérapie pour réduire les risques de récidive.
Tout est allé très vite, comment avez-vous annoncé cela à votre entourage, quel a été le rôle de vos proches ?
J’ai immédiatement informé sans détour ma famille, mon mari, puis mes enfants et mes amis aussi. En une semaine j’étais déjà opérée et en réanimation, ça a été un choc pour eux. Mon fils Thomas a été très présent, pas en me parlant de ma maladie mais en m’appelant tous les jours pour me raconter des bêtises ! Et ça m’a fait un bien fou… Il vivait à l’époque à l’étranger, et, à mon réveil en réanimation, il était là. Mon mari était aussi présent. Et ma meilleure amie aussi, qui m’appelait tous les jours. Un soutien psychologique dont j’avais besoin.
Comment allez-vous aujourd’hui ?
Je peux dire que j’ai beaucoup de chance ! Lors de mon séjour en hôpital, j’ai vu « partir » plusieurs de mes voisines de chambre… Ma vie a eu son lot d’évènements par la suite. Un divorce en 2013, puis le décès de mon père en 2014 … Psychologiquement ça a été difficile mais j’ai eu la chance de devenir grand-mère en même temps aussi ! J’ai gardé des séquelles de mon cancer, un dérèglement du système lymphatique. Je souffre en effet d’un œdème lymphatique, un lymphœdème3, qui est apparu à la suite de mon traitement. Au quotidien, je porte donc des bas de contention et je dois me faire masser tous les jours. J’ai aussi subi des opérations pour « réparer » mon système lymphatique. Malgré cela, je me dis que je suis passée à côté de bien plus grave. Je profite de ma vie, de ma chienne et de mes enfants et petits-enfants !
Si la survie nette standardisée à 5 ans a gagné 14 points de pourcentage en 25 ans4 (de 33 % en 1990 à 47 % en 2015) , la maladie, malheureusement, est souvent diagnostiquée à un stade avancé….
-
Source: https://www.cancer-environnement.fr/220-Cancer-de-lovaire.ce.aspx – Consulté en Novembre 2022
-
La laparoscopie (ou cœlioscopie est une intervention qui permet d’examiner l’abdomen ou le bassin à l’aide d’un instrument mince semblable à un tube muni d’une source lumineuse et d’une lentille– https://cancer.ca/fr/treatments/tests-and-procedures/laparoscopy – Consulté en Novembre 2022
-
Le lymphœdème est un gonflement d’un membre provoqué par le ralentissement ou le blocage de la circulation de la lymphe. Un lymphœdème peut apparaître à la suite de l’obstruction des vaisseaux lymphatiques ou de l’ablation des ganglions situés près d’une tumeur. (https://www.e-cancer.fr/Dictionnaire/L/lymphoedeme) – Consulté en Novembre 2022
-
Survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine 1989-2018 https://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/Les-donnees-sur-les-cancers/Survie-des-personnes-atteintes-de-cancer-en-France-metropolitaine/Tumeurs-solides/Ovaire
FR-LYN-00561 – Novembre 2022
Cet article est destiné à vous informer sur le vécu d’une patiente atteinte de cancer de l’ovaire. Il ne peut en aucun cas se substituer aux conseils de votre médecin ou de votre pharmacien et à la prescription de votre médecin. N’hésitez pas à leur demander des précisions sur les points qui ne vous paraîtraient pas suffisamment clairs et à leur demander des informations supplémentaires sur votre cas particulier. Les informations contenues dans cet article sont générales, elles ne sont pas forcément adaptées à votre cas particulier.
Cet article ne se substitue pas aux recommandations des autorités de santé ou à celles des sociétés savantes. Pour plus d’information sur cette pathologie, veuillez consulter votre médecin ou votre pharmacien.
Mieux comprendre l’hémophilie en 3 questions
Contre la perte de cheveux, les pouvoirs des acides aminés !
Sexe : retrouver sa libido naturellement !
CBD : vraiment efficace contre les douleurs articulaires ?
Daner : le confort jour/nuit pour venir à bout du mal au dos !