Puberté précoce : des variations géographiques étonnantes
La première estimation en France de la fréquence de cette maladie rare (puberté précoce) stoppant la croissance trop tôt, montre des variations géographiques étonnantes…
En effet, pour les filles, dans certaines régions, elle est douze fois plus fréquente tandis que pour les garçons, c’est six fois plus. Livrées sous forme de carte de France métropolitaine, département par département, ces premières données nationales ont été présentées dans le cadre des Rencontres Santé publique France organisées la semaine dernière à Paris.
Causes et effets de la maladie
Les signes de cette maladie rare, qui stoppe prématurément la croissance, sont notamment les seins qui poussent chez les filles, les testicules qui augmentent de volume chez les garçons et l’apparition de pilosité pubienne. Les premiers signes surviennent avant 8 ans chez les filles et avant 9 ans chez les garçons. Les chercheurs ont recensé les cas de ces puberté précoce sur la base des traitements prescrits pour bloquer temporairement leur puberté, en écartant celles de causes connues (lésions du système nerveux centrales, origine génétique…). Les perturbateurs endocriniens (pesticides, phtalates, bisphénol A…) sont soupçonnés d’être impliqués dans certains troubles comme l’obésité, le diabète et ces pubertés précoces. Chez les filles, le rôle de l’exposition aux perturbateurs endocriniens (polybromés, dits PBBs, comme dans les retardateurs de flamme, cosmétiques ou soins de cheveux contenant des oestrogènes) est considéré comme scientifiquement “plausible”, souligne Joëlle Moal, médecin épidémiologiste (Direction santé environnement de l’agence sanitaire Santé publique France) qui a dirigé ce travail avec des spécialistes de l’hôpital Robert Debré (Paris). D’autres hypothèses sont discutées comme par exemple le rôle des rayons UV ou le surpoids.
Les signes de cette maladie rare, qui stoppe prématurément la croissance, sont notamment les seins qui poussent chez les filles et les testicules qui augmentent de volume chez les garçons.
Quelques chiffres
On dénombre 1.173 nouveaux cas de puberté précoce par an (d’après les données sur 3 ans, 2011-2013) chez les filles et dix fois moins chez les garçons, relève la chercheuse. Il y a probablement un sous-diagnostic chez ces derniers, ajoute-t-elle. L’incidence varie de 1 à 12 nouveaux cas pour 10.000 fillettes de moins de 9 ans en métropole, selon la chercheuse, qui relève une répartition qui n’est pas homogène. “Pour les filles, nous avons identifié deux régions à forte incidence : Midi-Pyrénées autour de Toulouse et Rhône-Alpes autour de Lyon”, explique-t-elle. Ce qui oriente vers des “mécanismes communs”. Parmi les moins touchées, situées dans la moitié nord, figurent Lille et le Pas-de-Calais. Schématiquement pour les garçons, c’est à peu près pareil, précise la chercheuse. Pour approfondir la question, les chercheurs prévoient d’étudier certains types de cultures – viticulture et arboriculture – auxquelles auraient pu être exposées les familles. Les éventuelles expositions industrielles sont également à prendre en compte. L’étude n’a pas permis à ce stade de savoir si cette pathologie rare était en augmentation.
Mieux comprendre l’hémophilie en 3 questions
Contre la perte de cheveux, les pouvoirs des acides aminés !
Sexe : retrouver sa libido naturellement !
CBD : vraiment efficace contre les douleurs articulaires ?
Daner : le confort jour/nuit pour venir à bout du mal au dos !